Le dépistage du cancer du sein en baisse inquiétante

Image faite lors d'une macrobiopsie sur une patiente ayant présenté des lésions lors d'une mammographie, le 8 mars 2006, à l'Institut Curie à Paris.

Le Collège national des gynécologues français s’alarme de la baisse de participation des femmes dans le dépistage organisé du cancer du sein par mammographies.

Le dépistage du cancer du sein par mammographie est proposé à toutes les femmes de plus de 50 ans et il se répète tous les deux ans jusqu’à 74 ans. Commencé dans le Bas-Rhin non sans difficulté en 1989, il a été généralisé dans toute la France en 2004. Et depuis, le taux de participation ne faisait qu’augmenter. Or depuis quelque temps, après de multiples polémiques sur ce dépistage, la participation est en baisse.

Après avoir progressé entre 2004 (42,5%) et 2011-2012 (52,7%), il baisse en effet pour s’établir, désormais, à 51,5% en 2015. Plus troublant, au cœur même de ce dispositif, le Bas-Rhin subit de plein fouet ce recul. «Dans ce département, le taux de participation atteignait 60,2%, il est maintenant à 52%», s’est alarmée Carole Mathelin, responsable de la commission sénologie du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) et chef du service de sénologie du CHU de Strasbourg.

Faux négatifs ou faux positifs ?

Cela n’est pas sans conséquence. «On a noté une augmentation de la taille des cancers chez les femmes de moins de 50 ans et chez celles de plus de 74 ans, donc chez des femmes qui ne sont pas concernées par le dépistage. On peut supposer qu’elles attendent, elles aussi, pour consulter car elles ont entendu parler de surdiagnostic et de surtraitement. Nous voyons aujourd’hui davantage de cancers localement avancés», a ainsi lâché Carole Mouthelin.

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C’est le double effet, en somme. Depuis les controverses sur l’efficacité ou la sûreté du dépistage, certaines femmes hésitent. Et ne retiennent que la possibilité d’un risque de faux négatifs, ou de faux positifs, mais aussi le danger d’un excès d’irradiation, voire celui d’un surtraitement, et au final elles mettent en doute les bénéfices en (...)

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