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Dépakine® : une information judiciaire pour tromperie aggravée

Billion Photos/shutterstock.com
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Suite à la plainte déposée ce 21 septembre par l’association de patients APESAC, le Parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour les victimes de la Dépakine®. La charge retenue est celle de tromperie aggravée et blessures involontaires.

Dans le détail, le motif de l’instruction ouverte par le Parquet de Paris est celui de « tromperie sur les risques inhérents à l’utilisation du produit et les précautions à prendre ayant eu pour conséquence de rendre son utilisation dangereuse pour la santé de l’être humain ». La Dépakine® et ses dérivés auraient été administrés à au moins 14 000 femmes enceintes entre 2007 et 2014, alors même que de nombreuses études avaient mis au jour des effets tératogènes importants. Un juge d’instruction sera bientôt désigné et aura la charge de conduire une enquête pénale approfondie.

« Les motifs retenus sont graves et confirment le bien fondé de notre action », estime Marine Martin, présidente de l’Association d’aide aux Parents d’Enfants souffrant du Syndrome de l’Anti-Convulsant (APESAC). « Les familles attendent que la justice avance vite et reconnaisse enfin qu’elles ont été trompées. » D’après les informations de l’association, « les investigations porteront sur la période de 1990 à avril 2015 ».

Rappelons qu’un rapport de l’IGAS publié en février 2016 avait confirmé « une certaine inertie des autorités sanitaires nationales et du laboratoire » face au nombre important d’enfants nés avec des malformations et des troubles du développement de mères traitées par ces molécules.