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Démocratie. Droit de vote des étrangers : “En Suisse, la question est plus urgente qu’ailleurs”

En Suisse, une personne sur trois n’a pas le droit de vote au niveau national parce qu’elle ne possède pas de passeport suisse. À l’occasion du référendum sur la “loi Covid”, qui permet au gouvernement de continuer à piloter la lutte contre la pandémie, Swissinfo a donné la parole à des expatriés qui regrettent que “d’autres personnes décident de leur vie”.

Sur les quelque 8,7 millions d’habitants que compte la Suisse, environ 25 % ne disposent pas du droit de vote au plan national parce qu’ils sont résidents étrangers. Soit 2,15 millions de personnes qui représentent “une population trop importante pour être ignorée”, selon Sanija Ameti, coprésidente du mouvement Opération Libero, né en 2014 au lendemain de l’acceptation de l’initiative populaire “Contre l’immigration de masse” pour défendre “des valeurs d’ouverture et de tolérance face à la montée des populismes”.

Pour le moment, reconnaît Swissinfo.ch, seuls quatre pays autorisent les étrangers à voter au niveau national : le Chili, l’Uruguay, la Nouvelle-Zélande et le Malawi. “Mais en Suisse, la question de la participation des étrangers est plus urgente que dans d’autres pays, car leur proportion est élevée.” De fait, en ce qui concerne la part de la population étrangère, la Suisse se classe au deuxième rang en Europe, derrière le luxembourg mais loin devant l’Autriche, l’Allemagne ou la Belgique.

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Des situations parfois absurdes

“Dans certaines communes, cela peut conduire à des situations surprenantes, constate Swissinfo.ch. À Spreitenbach (en Argovie), lors des élections nationales de 2019, le nombre d’étrangers et étrangères majeurs était identique à celui des électeurs et électrices. Le corps électoral ne représentait que 39 % de la population. De plus, le taux de participation étant très faible à Spreitenbach, seuls 10 % des habitants ont participé aux élections.”

L’Equatorienne

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