La démission de Gabriel Attal et de son gouvernement acceptée par Emmanuel Macron

Celui qui était devenu le 9 janvier dernier le plus jeune Premier ministre de la Ve République siégera à nouveau à l'Assemblée nationale. Il a notamment été élu président du groupe des députés Renaissance.

La démission du gouvernement de Gabriel Attal a finalement été acceptée par Emmanuel Macron ce mardi 16 juillet. Gabriel Attal "assure, avec les membres du Gouvernement, le traitement des affaires courantes jusqu’à la nomination d’un nouveau Gouvernement", précise l'Élysée.

"Afin que cette période s’achève le plus rapidement possible, il appartient aux forces républicaines de travailler ensemble pour bâtir un rassemblement autour de projets et d’actions au service des Françaises et des Français", ajoute l'Élysée.

Le président avait dans un premier temps refusé cette démission au lendemain des élections législatives. Le camp présidentiel était en effet arrivé deuxième en nombre de sièges derrière le Nouveau Front populaire.

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Gabriel Attal avait annoncé cette décision le soir même, après la défaite du camp présidentiel. Le chef de l'État lui avait demandé de rester Premier ministre "pour le moment" afin d'"assurer la stabilité du pays".

Succédant à Élisabeth Borne, Gabriel Attal avait posé ses valises à Matignon le 9 janvier dernier. Nommé à seulement 34 ans, il était devenu le plus jeune Premier ministre de la Ve République et le plus jeune chef de gouvernement en exercice dans l'Union européenne.

Il siégera de nouveau à l'Assemblée nationale en tant que député du camp présidentiel, après avoir été réélu dans la 10e circonscription des Hauts-de-Seine et sera également président du groupe Renaissance dans l'hémicycle, après son élection sans surprise, compte tenu du fait qu'il était le seul candidat en lice ce samedi.

Gabriel Attal avait été élu député pour la première fois en 2017, avant de quitter régulièrement ses fonctions pour plusieurs postes successifs au sein des gouvernements d'Élisabeth Borne, Jean Castex et Édouard Philippe.

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Il avait d'abord été nommé en 2018 secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale, avant de devenir porte-parole du gouvernement, puis ministre délégué chargé des comptes publics, et en juillet 2023 ministre de l'Éducation nationale.

Après son élection à la tête du groupe Renaissance, Gabriel Attal a adressé un message aux élus pour les remercier et leur assurer qu'ils pouvaient "compter sur (lui) pour être, toujours, l’inlassable défenseur de notre unité et pour chercher à construire des ponts avec les forces politiques attachées à la République et à la réussite de la France, dans le respect de nos valeurs".

Dans ce document, il a aussi expliqué vouloir "protéger les Français de tout gouvernement" qui comprendrait des ministres appartenant au Rassemblement national ou à La France insoumise et soulignant qu'il fallait "tout repenser, tout réinventer, tout reconstruire".

Sa démission ne devrait toutefois pas mettre un terme aux débats traversant le camp d'Emmanuel Macron, au grand dam du président de la République, qui a dit déplorer le "spectacle désastreux" donné par les siens depuis le second tour des élections législatives.

Article original publié sur BFMTV.com