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La démission d’Adrien Quatennens réclamée par 500 militantes féministes

Adrien Quatennens, député LFI du Nord, ici à l’Assemblée nationale lors des débats sur le pouvoir d’achat le 3 août 2022.
ALAIN JOCARD / AFP Adrien Quatennens, député LFI du Nord, ici à l’Assemblée nationale lors des débats sur le pouvoir d’achat le 3 août 2022.

ALAIN JOCARD / AFP

Adrien Quatennens, député LFI du Nord, ici à l’Assemblée nationale lors des débats sur le pouvoir d’achat le 3 août 2022.

POLITIQUE - « L’heure de l’impunité est révolue. » Plus de 500 militantes féministes, pour certaines issues de partis politiques, ont dénoncé mardi 20 septembre dans une tribune « un système de protection des agresseurs en politique », et appelé à « une relève féministe », après que le député Adrien Quatennens a reconnu des violences conjugales.

« Que les choses soient claires : les agresseurs et auteurs de violences ne peuvent pas représenter nos combats politiques », écrivent ces féministes, dont la porte-parole du PS Gabrielle Siry-Houari, l’historienne Mathilde Larrère ou encore la journaliste Elsa Wolinsky, qui réclament la démission du député du Nord. « Aux masculinistes et à leurs allié·e·s, aux complices et ceux qui se taisent, nous disons que l’heure de l’impunité et de la toute-puissance est révolue. Puisque vous êtes incapables de faire mieux, il est temps de passer la main », réclament-elles.

« Si Adrien Quatennens ne fait à ce stade pas l’objet d’une condamnation judiciaire, bien qu’une procédure pénale ait été engagée, ses aveux le rendent politiquement responsable », estiment dans cette tribune publiée par Libération les signataires, qui exigent « qu’il démissionne de son mandat parlementaire, et que la cellule ’violences sexistes et sexuelles’ de LFI envisage sérieusement tous les degrés de sanctions disponibles ».

« Nous refusons de militer avec des hommes auteurs de violences »

« Lorsqu’un groupe politique porte un programme féministe, notamment sur le plan des droits des femmes et de la lutte contre les violences de genre, on est en droit d’attendre de lui qu’il cesse de protéger les agresseurs et qu’il soutienne inconditionnellement les victimes des violences patriarcales », écrivent-elles, condamnant « avec la plus grande fermeté la réaction de Jean-Luc Mélenchon et de ses pairs », qui ont tardé à dénoncer la gravité des faits.

Plus largement, citant toute une série de responsables politiques - Jean Lassalle (Résistons !), Éric Coquerel (LFI), Maxime Cochard (exclu du PCF) - mis en cause dans des affaires de violences sexistes et sexuelles, elles affirment qu’« aucune organisation militante ne peut raisonnablement considérer qu’elle n’est pas concernée. C’est un système qui perdure grâce à des complicités, des comportements identifiés, une lâcheté connivente ».

« Nous refusons de militer avec des hommes auteurs de violences, ou leurs amis complices », poursuivent les auteurs du texte, dont des militantes de LFI, du PS, d’EELV, ou de Générations, estimant qu’il est « grand temps de faire de la place politique aux féministes qui luttent au quotidien contre les violences sexistes et sexuelles ».

« Face à une solidarité masculine qui sert de nouveau à protéger les agresseurs pullulant dans nos sphères politiques, nous appelons à une relève féministe », ajoutent les signataires.

Parmi les signataires se trouvent aussi la fondatrice de MetooThéatre Marie Coquille-Chambel, l’autrice « Klair fait Grr », ou encore l’ex-candidate à la primaire populaire Anna Agueb-Porterie.

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