Démantèlement d'une bande organisée spécialisée dans le vol de voitures par home-jacking
Cinq personnes ont été arrêtées pour "les vols de 76 véhicules" par home-jacking dans l'ouest du pays, pour "un préjudice estimé à plus d'un million d'euros", a annoncé jeudi le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet.
Ils seront jugés le 20 mars par le tribunal correctionnel de Rennes, a précisé M. Teillet dans un communiqué. Quatre d'entre eux ont été placés en détention provisoire et le cinquième a été placé sous contrôle judiciaire.
"Cette équipe de malfaiteurs, alimentant notamment des structures criminelles nantaises, rennaises et parisiennes est impliquée dans le vol de 76 véhicules sur les trois derniers mois", a-t-il ajouté. "Ces vols sont commis sur six départements pour un préjudice estimé à plus d’un million d’euros".
L’enquête a permis "de démontrer que plusieurs vols ont été directement commandités par un individu incarcéré qui communique par messagerie chiffrée".
Les malfaiteurs agissaient "toujours de nuit", pénétrant "dans le domicile des victimes par arrachage du barillet de la serrure de la porte d’entrée" puis fouillant "sommairement le domicile pour dérober les clefs du véhicule ciblé". "À la marge, des bijoux et du multimédia sont dérobés", selon le procureur.
Trois suspects ont été interpellés lundi après le vol d'un Porsche Cayenne à La Mézière, au nord de Rennes.
Les deux autres, soupçonnés d'être le commanditaire et le receleur, ont été interpellés, dont l'un à la maison d'arrêt d'Argentan (Orne) où il est détenu.
Au cours des perquisitions, les enquêteurs de la Section de recherches de Rennes en co-saisine avec les brigades de recherches de Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), ont notamment saisi "quatre véhicules volés dont deux Porsche Cayenne", "une vingtaine de clés de véhicules dérobés", "un brouilleur et un détecteur de balise".
"Des produits stupéfiants, 1.9 kg de résine de cannabis et 190 gr de cocaïne, et de l’outillage professionnel dérobés sont également découverts et font l’objet de procédures incidentes", a ajouté M. Teillet.
A l'issue de leur garde à vue, les cinq individus, "défavorablement connus de la justice", ont été déférés mercredi au palais de justice "sur décision du parquet de Rennes, qui (avait) demandé leur placement en détention dans l'attente de l'audience du 20 mars".
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