Comment démêler le vrai du faux dans nos souvenirs ?

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Vous le revoyez comme si c’était hier : votre oncle Jean-Jacques dansant sur la table lors d’un mariage. Quelle ambiance ! Pourtant, ce souvenir n’a peut-être qu’un lointain rapport avec les faits. En effet, notre mémoire est loin d’être une copie fidèle de la réalité. D’abord parce que nous n’en percevons qu’une partie. « Face à un même événement, les éléments mémorisés par deux témoins vont dépendre de leurs émotions du moment ou de leurs centres d’intérêt », indique Pascal Roullet, professeur en neurosciences à l’université Toulouse III (Haute- Garonne). Ainsi, devant un film, un spectateur se souviendra de la marque des voitures tandis qu’un autre retiendra les images de Venise, ville qu’il affectionne.

Le souvenir, subjectif mais fondé sur des éléments réels, est stocké dans la mémoire. Mais, contrairement aux données enregistrées dans un disque dur, il évolue avec le temps. « À chaque fois que l’on réactive un souvenir, c’est-à-dire qu’on le fait remonter à la surface, il devient fragile pendant soixante à quatre-vingt-dix minutes, précise le chercheur, également conseiller scientifique sur le documentaire Je me souviens donc je me trompe, de Raphaël Hitier (disponible sur Dailymotion). Durant ce laps de temps, des éléments disparaissent, d’autres s’y incorporent. » Par exemple si, lors d’une balade dans une ville déjà visitée, on se rappelle les moments vécus jadis, les souvenirs intègrent les nouveaux détails observés, tels un bâtiment récent ou un ciel plus bleu que la (...)

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