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Délinquance des mineurs : « Notre affaire à tous »

La salle du tribunal de Paris utilisée pour les affaires concernant les mineurs.
La salle du tribunal de Paris utilisée pour les affaires concernant les mineurs.

Il y a les chiffres et il y a le ressenti. « Les chiffres sont clairs, la délinquance des mineurs n'a pas augmenté dans notre pays depuis dix ans », assure, statistiques à l'appui, le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti. Sur le terrain, le ressenti est tout autre : « Les mineurs sont de plus en plus jeunes et de plus en plus violents », a affirmé Stanislas Gaudon du syndicat Alliance Police nationale au micro de BFM TV.

La justice doit-elle se montrer plus ferme à l'égard des jeunes délinquants ? Elle se montrera tout au moins plus réactive lorsqu'entrera en vigueur, le 31 mars 2021, le nouveau Code de justice pénale des mineurs (CJPM), destiné à remplacer l'ordonnance du 2 février 1945 sur l'enfance délinquante. L'une des grandes nouveautés de cette réforme est d'instituer une procédure permettant d'accélérer la réponse pénale, autrement dit la suite judiciaire donnée à une infraction (rappel à la loi, travail d'intérêt général, prison avec sursis?). « Actuellement, il faut attendre environ deux ans pour obtenir un jugement. Avec la réforme, la procédure sera enfermée dans le délai d'un an maximum. C'est un grand changement », se satisfait une juge des enfants. Ainsi, dans les trois mois suivant la commission des faits (au lieu de 18 mois actuellement), le juge se prononcera sur la culpabilité du mineur et sur l'indemnisation de la victime. Le jeune sera ensuite en quelque sorte « mis à l'épreuve » pendant six à neuf mois, c'est-à-dire qu'il sera s [...] Lire la suite