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Défendre le Canada, c'est défendre les valeurs de la France et de l'Europe

La Déclaration universelle des droits de l'homme gravée pour longtemps sur un disque de verre de la taille d'une pièce.

Face à la crise diplomatique entre Riyad et Ottawa, après la vague d'arrestation de plusieurs militantes du droit des femmes en Arabie Saoudite, Andreas Krieg, professeur au King's College de Londres, pointe le silence coupable de la France et de l'Europe.

La place des droits de l’homme dans les diplomaties occidentales a toujours été ambiguë, oscillant entre défense cachée d’intérêts bien compris et pressions réelles en faveur d’avancées démocratiques dans le monde. Mais aujourd’hui, il semble que les droits de l’homme soient cantonnés aux discours officiels, voire soient en cours de disparition au nom d’une certaine «realpolitik».

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L’isolement auquel est confronté Ottawa face à Riyad dans la crise diplomatique (1) qui oppose les deux pays en dit long à ce sujet. Certes, il n’est pas surprenant que les Etats-Unis, sous l’égide de Donald Trump, ne sourcillent pas, ou qu’Alger et d’autres pays arabes apportent leur soutien au royaume au nom de la défense du principe de non-ingérence. L’absence de réaction des Européens, elle, est beaucoup plus inquiétante.

Alors que Donald Trump piétine chaque jour les valeurs humanistes traditionnellement portées par l’Occident, le monde a besoin d’une voix européenne forte, rassurant sur son engagement en faveur des militants des droits de l’homme, particulièrement dans les régimes autoritaires. Mais au lieu d’apporter leur soutien à Ottawa, les gouvernements européens ont préféré se taire bien que le Canada soit un pays membre de l’Otan et un pays avec lequel l’Union européenne vient de conclure un ambitieux accord de libre-échange.

Certes, la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a déclaré avoir demandé des «explications» à l’Arabie Saoudite concernant l’arrestation de militantes féministes et des charges pesant contre elles. Mais l’Europe reste encore un nain politique, et les paroles de la haute (...)

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