Décriminalisation de la pédophilie : le mea culpa de Jack Lang

« Il se trouve qu'un jour on a été une cinquantaine à avoir écrit une connerie. Qu'est ce que je dois faire ? M'immoler devant vous ? » s'est emporté l'ex-ministre, rappelant son combat contre les violences sexuelles.
« Il se trouve qu'un jour on a été une cinquantaine à avoir écrit une connerie. Qu'est ce que je dois faire ? M'immoler devant vous ? » s'est emporté l'ex-ministre, rappelant son combat contre les violences sexuelles.

Jack Lang était quelque peu sur la défensive ce 18 janvier au matin. Sur Europe 1, l'ancien ministre était invité à réagir à l'affaire Olivier Duhamel, accusé par sa belle-fille Camille Kouchner d'inceste sur son frère jumeau lorsque celui-ci était adolescent. Et le directeur de l'Institut du monde arabe a été quelque peu mis face à son passé lorsqu'il a été interrogé sur une tribune publiée en 1977 visant à décriminaliser les rapports sexuels avec des mineurs. Tribune dont il a été signataire à l'époque et dont il reconnaît aujourd'hui qu'elle a été une « connerie inacceptable ».

« C'est une connerie, je l'ai dit. On était très nombreux à l'époque à signer ça? C'était Daniel Cohn-Bendit, c'était Michel Foucault? C'était une série d'intellectuels, c'était l'après-68 », a recontextualisé l'ancien ministre. « Et nous étions portés par une sorte de vision libertaire fautive [?], et c'était une connerie inacceptable », a par la suite admis Jack Lang. Selon lui, si, à l'époque, ces intellectuels n'étaient pas « les seuls à dire cela », aujourd'hui, il affirme sans détour que ce n'est pas son « sentiment ».

Sur l'inceste, l'omerta existe partout en France, selon Jack Lang

Comme le rappelle Europe 1, le texte de la pétition estimait que « la loi française se contredit lorsqu'elle reconnaît une capacité de discernement à un mineur de 13 ou 14 ans, qu'elle peut juger et condamner, alors qu'elle lui refuse cette capacité lorsqu'il s'agit de sa vie affective et sexuelle [...] Lire la suite