Découvrir la plongée sous-marine en Thaïlande
Je ne suis pas une adepte des sensations fortes. J’étais plutôt la fillette craintive qui pleurait dès que le manège se mettait en route. Mais n’est-ce pas la plus grande des sensations fortes que de voyager seule vers l’inconnu ? Depuis, je me lance régulièrement des défis afin de toujours tester mes limites. Et c’est en Thaïlande que j’ai voulu me mettre à l’épreuve à nouveau en passant mon premier niveau de plongée.
L’année dernière, je sautais en parachute à 5 000 mètres du sol pour admirer la Grande Barrière de corail, en Australie. Cette année, c’est à 18 mètres de profondeur en mer que j’ai décidé de m’aventurer. Et il faut dire que cette nouvelle a étonné beaucoup de monde autour de moi. “Toi ? En pleine mer ? Mais tu es terrorisée à l’idée de nager jusqu’à la première bouée ! Tu ne supportes pas de ne pas savoir ce qu’il y a sous tes pieds ! Sans parler de ta peur irrationnelle de tomber nez à nez avec un requin ! ” C’est vrai. Et pourtant.
Koh Tao : le spot parfait
C’est sur l’île idyllique de Koh Tao, en Thaïlande, que j’ai voulu tenter cette nouvelle expérience. Ce havre de paix se situe à 70 kilomètres de la côte et attire chaque année beaucoup de touristes et d’expatriés du monde entier. De nombreux voyageurs m’avaient vanté ce spot pour faire de la plongée sous-marine. C’est le lieu parfait pour débuter : les clubs sont nombreux, l’eau est chaude, claire et calme, les coraux et les poissons tropicaux sont au rendez-vous. La plongée en Thaïlande est également moins rigoureuse qu’en France et surtout beaucoup moins coûteuse (280 euros environ contre 600 euros en Hexagone). Une amie rencontrée en Australie était justement en train de faire une formation dans un club francophone pour devenir guide. J’ai donc frappé à cette même porte afin de m’inscrire pour l’Open Water, premier niveau de la plongée dite de “loisir”. Une formation de trois jours avec des cours théoriques en matinée et deux plongées par après-midi avant la fameuse évaluation finale.
C’est non sans stress que j’ai enfilé ma combinaison et porté ma bouteille d’air sur le dos avant de me glisser dans l’eau. Le matin même, notre instructeur nous avait prévenus des dangers courus si on ne respectait pas quelques règles de base en plongée. Il faut avoir une respiration apaisée, rester calme sous l’eau, ne jamais plonger seul et bien respecter les paliers pour éviter un accident de décompression. Ça paraît logique sur le papier mais ça l’est moins une fois qu’on a la tête sous l’eau. J’ai eu tout de suite du mal à maîtriser ma respiration et à ne pas céder à la panique. L’instructeur nous avait indiqué que notre cerveau nous enverrait des signaux d’alarme quand on prendrait nos premières inspirations et expirations, car il n’y a rien de naturel dans tout cela. Le défi est de ne surtout pas écouter cette petite voix qui nous dit “danger, remonte à la surface”. Alors j’ai lutté, tant bien que mal, pour faire taire cette pensée et, au bout de quelques minutes, j’ai fini par me calmer et enfin profiter du voyage.
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