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Découverte : cet organisme fossile ressemblait au croisement improbable d'un mollusque et d'un ver poilu

Un fossile de lophophorate complet, daté de 518 millions d’années, a été découvert en Chine. Son étude révèle qu’il s’agissait d’un ver à plaques au mode de vie mobile, contrairement à trois lignées animales actuelles de lophophorates d'aujourd'hui dont il est probablement l’ancêtre. Il permet de rapprocher davantage ce groupe de celui des annélides.

La période géologique du Cambrien, il y a plus de 500 millions d'années (Ma), est un moment important car les premiers fossiles de nombreux groupes d’animaux y sont connus. Certains d’entre eux se révèlent énigmatiques en raison de leur aspect étrange et de la faible quantité de fossiles retrouvés. C’est le cas des tommotiides, un sous-groupe disparu appartenant aux lophophorates dont certains représentants actuels ressemblent à des coquillages nommés brachiopodes. La morphologie et les liens de parenté précis de certains tommotiides avec d’autres groupes d’animaux restent obscurs.

Mais des paléontologues ont découvert un fossile complet de tommotiide à Chengjiang (Chine) daté de 518 Ma. Cette découverte publiée dans la revue Current Biology le 27 septembre 2022 permet d'éclaircir davantage la place des représentants de ce groupe dans le règne animal et de mieux comprendre comment se sont diversifiés les animaux il y a plus de 500 Ma.

Un très petit "phénix" des mers anciennes

Voilà un phénix... même s'il ne paie pas de mine ! C’est en tout cas de là qu’est tiré le nom de cette nouvelle espèce fossile : Wufengella bengstoni ; "wufeng" signifiant "phénix dansant". Ce fossile montre que, de son vivant, l’animal était de petite taille : moins de 2 cm de long. Certes petit, mais fait rare, le fossile est presque complet ! Il permet de savoir qu’il s’agissait d’un étrange ver composé de segments – de métamères – couverts au milieu du dos de deux séries de plaques asymétriques, et d'une série de petites plaques sur chaque côté du dos.

Ces plaques n’ont pas d’ornementation particulière, hormis les stries de croissance qui permettent de déterminer comment ces plaques se développaient au cours de la croissance de l’animal. Mais pouvait-il avoir des ailes comme le phénix ? Presque ! Enfin, pas des ailes, mais de fines soies faites de chitine – des chaetae – qui bordent les flancs du ver, préservés sous la forme d’empreintes, ou parfois en masses de pyrite. "Il ressemble à la p[...]

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