Découverte : le microbiote de la nourriture influence le nôtre

Tous les aliments que nous mangeons ont leur propre microbiote, qui peut ainsi passer dans notre corps et le coloniser, surtout chez les plus jeunes.

Notre corps est un écosystème qui accueille des milliards de microbes, dont une partie nous viendrait directement de notre nourriture ! Car tout ce qu’on mange a son propre microbiote, comme les pommes qui ont des millions de bactéries. Ainsi, chaque bouchée emporte aussi tout un tas de micro-organismes dans notre système digestif. Et une partie non négligeable de ces microbes issus de l’alimentation finit par rester dans notre corps. Notamment chez les enfants en bas âge, qui ont un microbiote encore immature, avec beaucoup de place libre pour de nouveaux arrivants.

Mais à quel point ces microbiotes dans notre nourriture influencent le nôtre ? Des chercheurs de l’Université de Trente en Italie ont répondu à cette question, en analysant le microbiote d’un grand nombre d’aliments et en regardant s’ils se retrouvaient aussi chez des humains qui les mangent. Leurs résultats ont été publiés le 29 août 2024 dans la revue Cell.

Le microbiote des aliments contient un grand nombre de bactéries

Les chercheurs ont "cueilli" plus de 2.500 échantillons de nourriture, venus de 50 pays de par le monde, même si la majorité provenait principalement de l’Europe et l’Amérique du Nord. Les aliments les plus représentés étaient les produits laitiers, l’alcool et autres boissons fermentées, ainsi que d’autres aliments fermentés (fruits, légumes, grains et viandes).

Ils ont séquencé la totalité des génomes qui se trouvaient dans ces échantillons alimentaires, afin d’identifier tous les microbes qui y habitent. Plus de 1.000 espèces différentes de bactéries ont été identifiées, ainsi que quelques eucaryotes tels que des levures (surtout dans les boissons fermentées).

Ces microbes suffiraient pour identifier un aliment

La diversité de ces microbiotes variait beaucoup en fonction des aliments, les plus riches en microbes étant le poisson, les racines fermentées (comme le gingembre), et la viande. Aussi, en général, les aliments non fermentés avaient une plus grande diversité bactérienne[...]

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