La découverte d'anciens cavaliers Yamnayas suggère que les humains montent à cheval depuis 5000 ans
Depuis quand les humains montent-ils à cheval ? En l’absence de preuves archéozoologiques probantes, une étude se penche plutôt sur des squelettes de la culture Yamnaya, datant du 3e millénaire avant notre ère, pour y déceler des traces d’un "syndrome de l’équitation".
En 2021, une vaste étude dirigée par Ludovic Orlando de l’université Paul Sabatier de Toulouse a établi que le cheval moderne (Equus caballus) a été domestiqué il y a environ 4200 ans dans les steppes de l’ouest de la Russie actuelle. Cependant, dès 3500 avant notre ère, le site de Botaï, en Asie centrale, offre des traces de domestication d’une autre population équine. Les archéologues présument donc que l’élevage de chevaux a pu être pratiqué avant que ne s’impose la lignée plus endurante et plus docile qui va remplacer toutes les autres. Domestication ne rime toutefois pas nécessairement avec équitation, alors comment savoir si ces différentes lignées de chevaux ont pu être utilisées comme montures ? On ne dispose pour le moment d’aucun élément probant du point de vue archéozoologique pour dater cet usage qui constitue pourtant un moment clé de l’histoire humaine. Pour combler cette lacune, une étude publiée dans Science Advances se base sur l’étude de squelettes de la culture Yamnaya, datant d’environ 5000 ans. Retrouvés en Roumanie, en Bulgarie, en Serbie et en Hongrie, certains d’entre eux présenteraient les signes caractéristiques de la pratique de l’équitation. Il s’agirait ainsi de la première preuve archéologique de l’utilisation du cheval comme moyen de locomotion.
Des hommes de la culture Yamnaya seraient les plus anciens cavaliers découverts à ce jour
Cette découverte a été réalisée par hasard par les chercheurs du projet YMPACT, placé sous l’égide de l’université d’Helsinki (Finlande) et dont le but est d'évaluer l'impact des Yamnayas sur l'Europe préhistorique. Dans le cadre d’une étude de grande ampleur sur les sépultures à fosse (kourganes) caractéristiques de ces populations nomades, découvertes en Europe centrale et sud-orientale, ils ont été amenés à examiner minutieusement les restes squelettiques de plus de 200 individus appartenant à la culture Yamnaya, ou bien à des cultures proches, légèrement antérieures ou postérieures. Ils ont ainsi pu co[...]
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