La déclaration finale du G20 ne contient pas ce point jugé « indispensable » pour le climat par l’ONU
CLIMAT - Encore raté. La déclaration finale du sommet du G20, qui rassemblait ce samedi 9 septembre les dirigeants des pays à l’origine de 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, n’est pas à la hauteur des enjeux climatiques pointés du doigt par les scientifiques.
Cette décision ne contient pas d’appel à sortir à terme des énergies fossiles polluantes, un objectif jugé pourtant « indispensable » par le premier bilan de l’accord de Paris publié ce vendredi par l’ONU Climat. Le texte se contente d’appeler à « accélérer les efforts vers la réduction de la production d’électricité à partir de charbon », ce qui exclut le gaz et le pétrole, et de réaffirmer l’engagement à « réduire et rationaliser, à moyen terme, les subventions pour des usages inefficaces des énergies fossiles ».
Des mises en garde, mais pas de décision concrète
Sans prendre d’engagement supplémentaire, les dirigeants du G20 reconnaissent toutefois que, conformément aux recommandations du Giec, la limitation du réchauffement à 1,5 °C « nécessite une réduction rapide, forte et soutenue des émissions de 43 % d’ici 2030 par rapport à 2019 ».
Le groupe « poursuivra et encouragera les efforts visant à tripler les capacités en matière d’énergies renouvelables », peut-on lire dans la déclaration. « Nous nous engageons à accélérer d’urgence nos actions pour faire face aux crises et aux défis environnementaux, y compris le changement climatique », ajoute-t-elle, sans mentionner d’objectif contraignant.
Beaucoup de voix s’étaient élevées pour réclamer un engagement plus fort du G20 sur le climat. Le président brésilien Lula, dont le pays fait partie du G20, avait encore mis en garde samedi contre l’« urgence climatique sans précédent » à laquelle le monde est confronté du fait d’un « manque d’engagement en faveur de l’environnement », citant en exemple les inondations dans son pays. L’été 2023 a été marqué par des incendies ravageurs et meurtriers au Canada et à Hawai, des canicules marines inédites et une série de records de chaleur, notamment en France.
Contrairement à leurs ministres de l’Énergie en juillet dernier, les chefs d’État du G20 n’ont cette fois-ci même pas réussi à mentionner qu’ils avaient un désaccord sur la réduction des énergies fossiles.
À voir également sur Le HuffPost :