Publicité

Macron promet une décision sur Notre-Dame-Des-Landes au plus tard en janvier

Le gouvernement français prendra "d'ici quelques semaines" une décision définitive sur le projet controversé d'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes, près de Nantes (Loire-Atlantique). /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé

PARIS (Reuters) - Le gouvernement français prendra "au plus tard en janvier" une décision définitive sur le projet controversé d'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes, près de Nantes (Loire-Atlantique), a déclaré Emmanuel Macron dans Le Monde publié mardi.

Un ultime rapport d'experts sur le sujet doit être remis mercredi au Premier ministre Edouard Philippe.

"Quelle que soit la décision que nous prendrons à propos de Notre-Dame-des-Landes, ce projet doit doter le Grand Ouest d’une structure qui lui permette d’être relié au reste de l’Europe", a déclaré le président français dans son interview.

"Une mission a été commandée comme je m’y étais engagé, et rendra son rapport le 13 décembre. Le premier ministre et les ministres concernés demanderont des compléments s’il y a lieu, et une décision définitive sera prise au plus tard en janvier."

Emmanuel Macron évoque la nécessité de prendre en compte "les intérêts climatiques" mais aussi "les aspects démocratiques et économiques".

Il s'agit d'une allusion, notamment, au référendum local qui avait approuvé le transfert de l'actuel aéroport de Nantes en 2016 et aux lourdes indemnités qui seraient dues à Vinci, constructeur de l'équipement, en cas d'abandon du projet.

"Je ne préempte pas la décision à ce stade, mais il faut regarder le pour et le contre de toutes les options possibles. La mission mettra en évidence le fait que le débat autour de Notre-Dame-des-Landes s’est polarisé autour d’une information insuffisante", ajoute le président français.

Si elle était décidée, l'évacuation du site de 1.600 hectares occupé par les opposants s'annonce à haut risque. Une première tentative d'évacuation du site avait échoué en 2012.

Opposant déclaré au projet, le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a pour sa part dit qu'il prendrait ses "responsabilités" en fonction du contenu du rapport et de la décision qui sera prise.

(Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)