Les déchets mal triés entravent le recyclage des plastiques
“Regardez, rien que là, vous pouvez le voir clairement.” De Volkskrant s’est rendu en reportage dans une entreprise de tri. Un responsable indique une pile de déchets plastiques et énumère ce qu’il y distingue :
“Des pots de fleurs, des bâches, des bidons. Ça, on dirait un siège enfant. Puis des jouets, un ours en peluche, une corde.”
Dans l’idéal, il ne devrait y avoir que des emballages en plastique ou en métal et des cartons de boissons. Dans la pratique, il arrive régulièrement que des intrus s’y glissent, rapporte le journal néerlandais, qui le déplore en une : “Des immondices entravent le recyclage du plastique.”
Ça complique le travail des centres de tri, explique le quotidien : “Ces déchets peuvent agglomérer des emballages ensemble, et des morceaux de bâche peuvent se coincer dans les machines.” De plus, quand cette pollution dépasse le seuil de 15 % des déchets, c’est tout un lot qui part à l’incinérateur, y compris des sacs correctement triés.
Ce centre de vérification des déchets plastiques est l’un des cinquante que comptent les Pays-Bas – une fois les lots validés, ils sont envoyés vers une structure qui séparera les différents matériaux en vue de leur recyclage. Or “ils refusent des quantités croissantes de déchets plastiques, qui sont ensuite brûlés”, rapporte De Volkskrant.
Bombes de déodorant
Les taux de déchets mal triés varient d’une commune à l’autre et, si les causes sont difficiles à identifier, le journal avance que, dans les grands ensembles, le manque d’espace décourage les habitants d’accumuler leurs poubelles chez eux en attendant le jour du ramassage idoine.
En outre, les communes et Verpact – la plateforme qui gère le recyclage au nom des entreprises d’emballage aux Pays-Bas – “se renvoient la responsabilité”, relève le quotidien :
“Les premières déplorent que les entreprises continuent de vendre des emballages mal recyclables, comme des bombes de déodorant ou des sacs de boulangerie faits de papier et de plastique. La seconde reproche aux municipalités de mal gérer la collecte et la communication.”
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