Des débris toujours plus menaçants pour la Station spatiale internationale
Le 26 juin, les neuf astronautes à bord de la Station spatiale internationale (ISS) ont dû se réfugier dans les vaisseaux censés les ramener sur Terre.
La raison ? Un satellite s’est désintégré en orbite terrestre basse, créant des centaines de débris potentiellement dangereux pour l’ISS et ses occupants, rapporte le site spécialisé Space.
D’après un communiqué daté du 27 juin de l’United States Space Command, l’un des onze commandements interarmées de combat des forces armées des États-Unis, chargé des opérations spatiales, le satellite en question est un équipement russe d’observation de la Terre qui n’est plus en activité depuis 2022.
On ignore pour le moment ce qui a provoqué sa désintégration.
Les militaires américains ont déclaré “n’avoir observé aucune menace imminente et poursuivre sa surveillance systématique des conjonctions”. Une conjonction désigne le rapprochement de deux objets en orbite, précise Space.
“La station spatiale
est généralement chargée
de se déplacer (si elle en a
le temps) dès lors que des
fragments localisables
d’environ 5 centimètres
arrivent dans une zone
en forme de boîte à pizza
établie autour de l’orbite
de la station.”
Le site spécialisé Space.com
Néanmoins, le fait que les astronautes aient dû se réfugier dans leur vaisseau de retour fait partie d’une procédure classique de la Nasa.
Ils doivent être en mesure d’évacuer la station spatiale rapidement, et ce même lorsque le risque de collision avec un débris est statistiquement très faible.
En 2021 déjà, l’équipage de l’ISS avait dû se préparer à une évacuation après que la Russie avait délibérément détruit un satellite dans le cadre d’un essai antisatellite. Un exercice surprise condamné par d’autres pays, dont les États-Unis.
Il faut dire que le nombre de débris en orbite autour de la Terre constitue une difficulté croissante.
L’année dernière, Space soulignait déjà que “le problème des débris dans l’espace s’aggrave rapidement à mesure qu’augmente le nombre de satellites placés en orbite, ce qui accentue le risque de collisions avec la Station spatiale internationale ou entre ces satellites”.