"Une affaire truquée": après son débat avec Kamala Harris, Donald Trump attaque la chaîne organisatrice
Donald Trump a assuré ce mercredi 11 septembre que son débat la veille avec Kamala Harris avait été "truqué" par la chaîne organisatrice ABC, et ce en faveur de sa rivale démocrate à la présidentielle américaine de novembre.
"C'était une affaire truquée, comme je l'avais présumé, quand vous regardez le fait qu'ils corrigeaient tout (ce que je disais) et qu'ils ne la corrigeaient pas elle", a déclaré Donald Trump à propos des journalistes d'ABC qui modéraient le débat et sont revenus au cours de l'émission sur les déclarations trompeuses de l'ex-président américain.
Comme par exemple, lorsque Donald Trump a repris à son compte l'accusation mensongère de son camp selon laquelle des migrants mangeraient des animaux de compagnie dans une ville américaine.
Le milliardaire républicain n'a pas non plus apprécié le soutien de Taylor Swift, artiste aux millions de fidèles, à Kamala Harris.
"Je n'étais pas un fan de Taylor Swift (...). Elle semble toujours soutenir un démocrate, et elle en paiera probablement le prix sur le marché" des ventes musicales, a déclaré le candidat républicain dans une interview sur Fox News.
Trump poussé dans ses retranchements
Avortement, immigration, économie: sur scène à Philadelphie, Kamala Harris et Donald Trump - qui repartent dès ce mercredi au contact des électeurs - ont âprement débattu des principaux thèmes qui préoccupent les Américains à moins de deux mois de l'élection.
La vice-présidente de 59 ans a poussé le tempétueux septuagénaire dans ses retranchements, d'abord en énumérant les situations de détresse dans lesquelles ont pu se retrouver des femmes vivant dans des États ayant sévèrement restreint le droit à l'avortement. Puis en moquant la taille de ses meetings de campagne et en assurant que le président russe Vladimir Poutine ne "ferait qu'une bouchée" de Donald Trump.
Visiblement agacé, le républicain a contre-attaqué en accusant la vice-présidente d'avoir "copié" le programme économique du président Joe Biden et de laisser "des millions de personnes affluer dans notre pays depuis les prisons, les établissements psychiatriques et les asiles d'aliénés" de l'étranger.
Pour Julian Zelizer, professeur à l'université de Princeton, Kamala Harris "a poussé (Donald Trump) vers le genre de discours illustrant le chaos qu'il a apporté sur la scène politique". Mais il rappelle que le débat "ne va peut-être pas (faire) bouger beaucoup les sondages".
Si ces rendez-vous télévisés sont toujours des moments forts de la campagne électorale, leur impact sur le scrutin est en effet souvent limité.
À une exception notable: le débat de juin entre Joe Biden et Donald Trump, qui avait grandement précipité le retrait du président démocrate de la course - un des plus grands bouleversements politiques de l'histoire moderne.
Une nouvelle confrontation entre Kamala Harris et Donald Trump avant le scrutin de novembre n'est pas à exclure: la candidate démocrate a mis son rival républicain au défi de débattre une deuxième fois. Un échange entre leurs colistiers est lui prévu le 1er octobre, à New York.