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Débat sur un essai iranien de missile balistique au Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni mardi à huis clos pour évoquer l'essai d'un missile balistique iranien à moyenne portée effectué le 1er décembre. /Photo d'archives/REUTERS/Lucas Jackson

NATIONS UNIES (Reuters) - Le Conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni mardi à huis clos pour évoquer l'essai d'un missile balistique iranien à moyenne portée effectué le 1er décembre.

Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France accusent Téhéran d'avoir violé les résolutions de l'Onu concernant son programme balistique, mais ne réclament aucune initiative spécifique, qui aurait peu de chance d'aboutir.

Dans une résolution adoptée en 2015, l'Onu "invite" l'Iran à s'abstenir de poursuivre le développement de missiles balistiques susceptibles d'être armés d'ogives nucléaires pendant une période pouvant aller jusqu'à huit ans. Pour certains Etats-membres, cette formulation n'en fait pas une obligation.

"Il n'y a aucune raison légitime pour que l'Iran fasse fi de la résolution", a estimé Karen Pierce, ambassadrice britannique à l'Onu. "Si vous voulez montrer à la communauté internationale que vous êtes un membre responsable et véritablement intéressé par la paix et la sécurité régionales, il ne faut pas tester ce genre de missiles", a-t-elle poursuivi.

La réunion du Conseil a été organisée à sa demande et à celle de son homologue français François Delattre.

"L'Iran n'a jamais cherché à acquérir des armes nucléaires et ne le fera jamais", assure quant à elle la délégation iranienne aux Nations Unies dans un communiqué diffusé mardi, ajoutant que les missiles iraniens sont conçus uniquement pour être équipés de charges conventionnelles.

La plupart des sanctions de l'Onu ont été levées en 2016 dans le cadre de l'accord international sur le programme nucléaire iranien conclu en juillet de l'année précédente, mais la République islamique reste soumise à un embargo sur les armes et à d'autres sanctions qui ne sont pas liées à cet accord.

Antonio Guterres, secrétaire général de l'Onu, adresse tous les six mois un rapport au Conseil de sécurité sur la mise en œuvre de ces sanctions. Le prochain est attendu avant la fin du mois.

(Michelle Nichols, Jean-Philippe Lefief pour le service français)