Débat Harris-Trump : la candidate démocrate ne veut pas confisquer les armes, et évoque une anecdote personnelle

ÉTATS-UNIS - Une question très américaine. À deux mois de l’élection présidentielle américaine, Donald Trump et Kamala Harris se sont affrontés lors d’un débat sur la chaîne ABC ce mardi 10 septembre. Au programme de ce duel d’un peu plus d’une heure et demie, des thèmes comme l’économie, l’immigration, l’avortement mais également les armes à feu.

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Pour tenter de déstabiliser son adversaire démocrate, Donald Trump a une nouvelle fois affirmé que Kamala Harris avait « un plan pour confisquer les armes de tout le monde ». Lorsque la parole a ensuite été donnée à Kamala Harris, l’actuelle vice-présidente des États-Unis est immédiatement revenue sur le sujet.

« Cette histoire d’enlever les armes à tout le monde… », a-t-elle rétorqué, visiblement agacée, avant de mentionner directement son cas personnel et celui de son colistier, le gouverneur du Minnesota. « Tim Walz et moi-même possédons tous deux des armes à feu. Nous ne confisquons les armes à personne, alors arrêtons de mentir sans cesse sur ce sujet », a-t-elle fermement conclu en s’adressant à Donald Trump, lequel est apparu avec un sourire en coin et les yeux au ciel, comme vous pouvez le (re)voir ci-dessous.

Ce n’est pas la première fois que Kamala Harris déclare posséder une arme à feu. Lorsqu’elle s’était présentée à la primaire démocrate de 2020, elle avait expliqué en garder une pour des raisons de sécurité, rappelle le New York Times. « Je possède une arme à feu [...] probablement pour la même raison que beaucoup de gens : pour ma sécurité personnelle », avait-elle ainsi expliqué, avant d’ajouter : « J’ai été procureure de carrière ».

Ce que propose Kamala Harris sur les armes à feu

« Kamala Harris et moi sommes tous deux propriétaires d’armes à feu », a confirmé dans la soirée de mardi le colistier de la candidate démocrate, Tim Walz, sur X (ex-Twitter). « Nous n’allons pas vous retirer vos droits garantis par le deuxième amendement. Nous allons empêcher que vos enfants se fassent tirer dessus à l’école », a ajouté le gouverneur du Minnesota.

Si les deux démocrates ne souhaitent donc pas procéder à une saisie massive des armes des Américains, ils défendent l’idée de renforcer certaines restrictions. Ils plaident notamment pour un contrôle plus exigeant des antécédents des acheteurs, ainsi que pour l’interdiction des armes d’assaut. Le camp démocrate a de nombreuse fois évoqué ces mesures suite aux fusillades mortelles, notamment dans des lycées.

Lors de son mandat, le président Joe Biden a déjà obtenu plusieurs avancées à ce sujet, notamment l’adoption du Bipartisan Safer Communities Act, qui impose la vérification des antécédents judiciaires des acheteurs, peu importe où et comment ils achètent leurs armes. Aux États-Unis, seuls 21 États sur 50 demandent un permis pour l’achat d’une arme. Ce nombre n’a cessé de se réduire ces dernières années.

À l’inverse des démocrates, Donald Trump est un fervent défenseur du deuxième amendement, qui permet à chaque américain de se procurer une arme et à chaque États de fixer les restrictions d’achat. Sa candidature est par ailleurs soutenue publiquement par la National Rifle Association, l’un des principaux lobbys proarmes américains.

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