La « dé-extinction » des espèces serait à la fois possible et impossible
Depuis plus d'un siècle, les activités humaines entraînent le déclin voire la disparition de milliers d'espèces animales et végétales. L'extinction de certaines d'entre elles est directement causée par l'intérêt qu'elles ont généré pour l'Homme. C'est par exemple le cas des trois espèces de dodos présents sur des îles de l'océan Indien et dont le dernier a disparu en 1790, notamment à cause de sa surexploitation et la destruction de son habitat par l'Homme. D'autres groupes d'animaux, tels que les mammouths, doivent leur disparition à plusieurs facteurs d'origine climatique et génétique. Le fait aujourd'hui de se concentrer sur la protection des espèces encore existantes n'empêche pas celles éteintes d'être une source de fantasmes et ce d'autant plus si elles atteignaient une grande taille, avaient une morphologie singulière ou étaient particulièrement terrifiantes.
À la différence de la science-fiction, la science de la « dé-extinction » des espèces s'intéresse plus souvent à des petites espèces aujourd'hui disparues, moins médiatisées et à la morphologie peu surprenante. La raison à cela est que les chercheurs ont besoin d'utiliser des espèces actuelles très bien connues qui sont génétiquement proches des espèces éteintes d'intérêt et qui sont de taille à entrer et à manipuler aisément dans un laboratoire. Les expérimentations pour « ressusciter » des dinosaures et des mammouths ne sont donc pas les plus répandues...
Restaurer des morceaux de l'espèce... mais pas l'espèce
En revanche, une équipe de recherche a publié un article dans la revue Current Biology au sujet de la « dé-extinction » du rat de l'île Christmas (Rattus mcleari, nord-ouest de l'Australie) qui s'est éteint entre 1898 et 1908, ainsi qu'au sujet des limites que rencontre cette science en général. Dans cet article, les auteurs rapportent qu'il...