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Dès leur enlèvement, les ex-otages «suivis à la trace» par les services secrets

Arrivée de François Hollande et de Laurent Fabius, dimanche à Villacoublay.

La DGSE a toujours été en mesure de savoir où étaient détenus les journalistes français enlevés en Syrie, selon l'AFP.

Les quatre journalistes français libérés samedi après 10 mois de captivité en Syrie ont été, dès leur enlèvement, «suivis à la trace» par les services français, a indiqué dimanche à l’AFP une source proche du dossier. Depuis l’enlèvement en juin 2013 de Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torrès, «la DGSE (services de renseignement français) a été en capacité permanente de repérer les otages» en Syrie.

«On est dans un format classique où la Défense à joué tout son rôle par le biais de la DGSE», contrairement à la libération des otages d’Arlit, où Paris avait privilégié la relation avec le président du Niger Issoufou, hors DGSE. Et contrairement à la libération des humanitaires maliens la semaine dernière à l'occasion d'une opération militaire française, au nord de Tombouctou.

Dans le cas des journalistes français, la DGSE a agi en «étroite coordination» avec les services de renseignement britanniques, espagnols et américains, ainsi qu’avec la Turquie, «partenaire pour l’extraction des otages». Le trio qui a conduit cette affaire au sommet de l’Etat, c’était «François Hollande, Jean-Yves Le Drian (ministre de la Défense) et Bernard Bajolet», le patron de la DGSE, selon la même source.

«Les trois faisaient des point réguliers, plusieurs fois par semaine». Le ministre de la Défense a par ailleurs effectué un déplacement «discret, il y a plusieurs semaines» en Turquie, au cours duquel il a rencontré les autorités politiques turques et les services «pour permettre de réaliser ce qui est arrivé hier».

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