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Un député marcheur de la première heure jette l'éponge

L’ex-policier d’élite Jean-Michel Fauvergue ne se représentera pas à l’Assemblée. Cette figure de la majorité conseillera toutefois Emmanuel Macron sur la sécurité pendant la campagne.

C’était l’une des prises de guerre d’Emmanuel Macron. L’ex-patron du Raid figurait parmi les quatorze premiers candidats aux législatives présentés par le futur chef de l’État, sur France 2, au printemps 2017. Cinq ans plus tard, Jean-Michel Fauvergue a décidé de ne pas rempiler. « Je ne me représenterai pas aux législatives dans ma circonscription de Seine-et-Marne, confie-t-il à Match. J’ai bien aimé ce que j’y ai fait. J’ai été rapporteur de la loi sur la sécurité globale, que j’ai corédigée avec l’Intérieur, mais je suis d’abord un homme d’action. Au Parlement, quand tu es député, tu n’as pas les manettes. » Jean-Michel Fauvergue va donc passer à autre chose. Sans regrets. Car il reste fidèle à la personnalité d’Emmanuel Macron. Le député LREM lui a d’ailleurs annoncé sa décision. En retour, le chef de l’État lui a demandé de participer à sa prochaine campagne en lui apportant son expertise sur les questions de sécurité et de terrorisme. Une dernière mission que le « fidèle » Fauvergue a acceptée. « Je ne suis pas déçu car Macron a tenu 95 % de ses engagements. Le job a été fait. » Et sur la sécurité, maillon faible du bilan macroniste ? Le député jette un regard lucide : « J’ai alerté dès 2017 sur l’urgence du sujet, assure-t-il. Il y a eu un peu de retard à l’allumage. »

Il avait été élu avec 67 % des suffrages dans la 8e circonscription de Seine-et-Marne

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