Dépression post-partum : « Le suicide est la première cause de mortalité des jeunes mères »
Une Française sur six souffre d'une dépression post-partum deux mois après l'accouchement. Ce chiffre est celui d'une étude menée par Santé publique France. « En 2021, en France hexagonale, la prévalence de la dépression du post-partum était de 16,7 % (intervalle de confiance à 95 %, IC 95 % : [15,7-17,7]), avec une disparité régionale faisant ressortir des régions avec des prévalences significativement inférieures (Hauts-de-France, Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté, Nouvelle-Aquitaine) ou supérieures (Île-de-France, Centre-Val de Loire et Provence-Alpes-Côte d'Azur) à celle de l'Hexagone », pointe le rapport.
Une situation d'urgence à différencier du classique baby blues, comme l'explique Mathilde Bouychou, psychologue clinicienne et psychothérapeute spécialisée en périnatalité et autrice du livre Désir d'enfant, 15 histoires pour questionner et mieux vivre son rapport à la parentalité. « Le baby blues est un état transitoire qui s'estompe au fil du temps. La jeune maman passe du rire aux larmes, mais tout cela disparaît en quelques heures ou en quelques jours. » Le baby blues est davantage un passage lié à l'adaptation de cette nouvelle vie, aux chamboulements inhérents à l'arrivée du nouveau-né. À l'inverse, la dépression du post-partum s'installe progressivement. Et reste.
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