Défiance. En Afrique, les remèdes traditionnels font de l’ombre aux vaccins contre le Covid-19

Dans la lutte contre le nouveau coronavirus, les vaccins ont une concurrence sérieuse sur le continent. Les remèdes naturels, déjà utilisés sur un continent en proie à des épidémies, ont la cote. Bien qu’efficaces pour traiter certains symptômes, leur substitution aux vaccins est une tendance dangereuse, prévient Quartz.

Déjà utilisés pour soigner des maladies meurtrières sur le continent, par exemple le paludisme, les remèdes traditionnels n’ont plus à prouver leur efficacité. Dans la lutte contre le Covid-19, ils ont été naturellement plébiscités par de nombreuses populations africaines comme traitement privilégié, au point d’éclipser le recours aux vaccins, rapporte Quartz.

L’urgence à endiguer l’épidémie est bien là. Et malgré les fake news sur l’existence du virus, l’Afrique, qui n’a pas été épargnée par la deuxième vague, ne se voile pas la face. Les remèdes naturels pour soigner le Covid-19 sont massivement utilisés.

Présentés comme des alternatives aux vaccins importés, ces remèdes faits maison se retrouvent au centre d’un bras de fer politique entre l’Occident et quelques leaders du continent africain.

Scepticisme vaccinal

Dès avril 2020, quelques semaines après le début de la pandémie, le gouvernement zimbabwéen autorisait les herboristes traditionnels à se substituer aux directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) “sur une maladie respiratoire dont on ne savait pas grand-chose à l’époque”, estime Quartz. Depuis, la tendance n’a fait que se confirmer. À Madagascar, le président, Andry Rajoelina, s’est fait l’ambassadeur d’une tisane en bouteille, basée sur l’armoise (artemisia en latin

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