Débat LR: Les candidats ont enfin parlé culture, mais...

POLITIQUE - Comme un disque rayé. Les candidats à l’investiture Les Républicains ont livré leur troisième et avant-dernier débat ce dimanche 21 novembre sur Cnews. Des discussions centrées une nouvelle fois sur la sécurité des Français ou l’immigration, comme l’étaient les premières sur BFMTV ou LCI.

Appelés à diversifier leurs discours, notamment par certains ténors de leur camp, Michel Barnier, Valérie Pécresse, Xavier Bertrand, Philippe Juvin et Eric Ciotti ont bien tentés quelques rares propositions sur la culture, deux heures après le début de leurs échanges. Mais elles se sont vite transformées en forme de diatribes contre la “cancel culture”... et le fameux “wokisme.”

Haro sur le ‘iel’

Tous avec des mots plus rudes les uns que les autres. Michel Barnier, par exemple, a proposé un vague “projet de développement de la culture pour tous” pour mieux lutter contre les “tenants du wokisme” et “ceux qui veulent déboulonner nos statues”.

“Ce sont des gens auxquels il faut faire attention parce que ce qui vient des universités américaines et qui est déjà présent chez nous est inadmissible”, a ainsi développé l’ancien négociateur sur le Brexit, évoquant “des tas d’exemples de ce sectarisme généralisé, de cette agressivité”, avant d’ajouter: “Vous parlez de culture, il faut combattre ces théories par le débat public, il faut les combattre par la règle, la loi, dans l’éducation, interdire cette écriture inclusive et le ‘iel’ définitivement dans tous les documents publics.”

Dans le même esprit, Valérie Pécresse s’est employée à dénoncer le “vice” de “la cancel culture”, “cette dictature d’un politiquement correct qui réécrit notre histoire. “On ne peut pas laisser faire cela”, a-t-elle martelé, en axant sa réponse sur la préservation du patrimoine dans les villages.

Philippe Juvin a, lui, insisté sur l’importance d’élargir l’accès à l’art, aux théâtres, en particulier, “pour encore mieux faire aimer la France” aux plus jeunes, quand Eric Ciotti évoquait, surtout, son idée d’un “ministère de l’Instruction nationale” alors que les programmes sont “en train de dériver vers le wokisme”.

Xavier Bertrand a, pour sa part, profité de ce thème pour expliquer qu’il voulait accorder plus de place à la culture à l’école, notamment, parce que “des jeunes filles qui jouent de la musique ça ne plait pas aux barbus, aux radicalisés.” “C’est aussi une façon d’émanciper”, a-t-il ajouté pour expliquer ce raccourci. La droite retombe toujours sur ses pattes.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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