Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo condamnée à 20 ans de prison

Simone Gbagbo, ancienne Première dame de Côte d'Ivoire, à l'ouverture de son procès pour atteinte à la sûreté de l'Etat, à Abidjan le 26 décembre 2014

L'épouse de l'ancien président ivoirien a été reconnue coupable d'«attentat contre l’autorité de l’Etat, participation à un mouvement insurrectionnel et trouble à l’ordre public». Elle se pourvoira en cassation.

Simone Gbagbo, l'épouse de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a été condamnée ce mardi matin à 20 ans de prison, une peine deux fois supérieure aux réquisitions, pour son rôle durant la crise post-électorale de 2010-2011, dont elle est désignée comme une protagoniste majeure.

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La Cour «condamne à l’unanimité» Simone Gbagbo à «vingt ans» de prison pour «attentat contre l’autorité de l’Etat, participation à un mouvement insurrectionnel et trouble à l’ordre public», a énoncé le juge Tahirou Dembelé, après plus de 9 heures de délibération du jury. Le parquet général avait requis une peine moitié moindre, soit dix ans d’emprisonnement, contre l’ex-Première dame. Le procès en assises avait débuté fin décembre.

Surnommée «la Dame de fer» ivoirienne au temps où son mari Laurent était au pouvoir, Simone Gbagbo, vêtue d’une robe bleu clair, a accusé le coup à l’énoncé du verdict, son visage se durcissant. Elle est «un peu affectée», a commenté Me Rodrigue Dadjé, l’un de ses avocats, qui a dénoncé «une décision purement politique». «J’ai honte pour la justice ivoirienne», a-t-il tonné, annonçant un pourvoi en cassation. Dans le droit ivoirien, la procédure d’appel n’existe pas pour des condamnations en assises.

Certains accusés ont entonné «l’Abidjanaise», l’hymne ivoirien, au terme d’une journée judiciaire marathon dont le public a raté l’épilogue, après avoir été exclu en fin de soirée du tribunal «pour des raisons de sécurité», selon le procureur général. «On a montré que l’impunité en Côte d’Ivoire ne doit plus continuer», s’est de son côté réjoui Soungalo Coulibaly, l’un des avocats de l’Etat ivoirien, l’unique partie civile du procès.

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