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Côte-d’Ivoire : Ouattara écrase la concurrence

Sans surprise, il a gagné, et avec un score impressionnant de 83 % des voix. Mercredi à l’aube, Alassane Ouattara, le chef de l’Etat sortant, a été déclaré vainqueur de la présidentielle de dimanche en Côte-d’Ivoire. Et dès le premier tour, comme prévu. Tellement prévisible que mardi en fin d’après-midi, en rendant visite à Henri Konan Bédié, son principal allié politique, Ouattara n’a pas attendu l’annonce officielle des résultats : il a confirmé implicitement sa victoire.

L’élection a été boycottée par une partie de l’opposition. Ceux qui avaient accepté de jouer le jeu électoral sortent laminés : ainsi, Pascal Affi Nguessan, le principal challenger, ne recueille que 9 % des suffrages. Le taux de participation a été de 53 %.

Reste à savoir comment vont réagir les candidats qui ne récoltent que des scores humiliants, confortant ceux qui dénonçaient parfois un «scrutin truqué». Dans l’immédiat, leurs critiques n’auront guère de portée. L’ensemble de la communauté internationale plébiscite Ouattara et parie sur lui pour poursuivre le redressement du pays. «La Côte-d’Ivoire, c’est le cacao. L’important, c’est de garantir la stabilité», expliquait sans détour une représentante de l’Union africaine au lendemain du scrutin.

A Abidjan, les signes de la croissance sont visibles et peuvent être mis au crédit de ce président. Il parie sur le secteur privé, principalement étranger. Ce pays très jeune est le premier producteur au monde de cacao et possède du pétrole. Plus de quatre ans après la fin de la guerre civile, le redressement est impressionnant. Mais pour l’instant, il ne profite guère aux plus démunis. Les rancœurs restent vives en l’absence de réelle réconciliation entre les deux camps (les partisans de Ouattara et ceux de l’ancien président Laurent Gbagbo) qui se sont affrontés en 2010-2011. Après la «crise», l’actuel dirigeant s’était lancé dans un programme d’investissements et de développement des infrastructures.

Ouattara est accusé par certains d’avoir entamé sa (...)

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