« La cybersécurité est un vrai défi pour les pouvoirs publics en Afrique »

Les administrations et sociétés publiques africaines accusent un retard important en matière de cybersécurité et sont classées aux dernières places du classement établi par l'Union internationale des télécommunications (UIT). 
Les administrations et sociétés publiques africaines accusent un retard important en matière de cybersécurité et sont classées aux dernières places du classement établi par l'Union internationale des télécommunications (UIT).

Les outils numériques représentent une formidable opportunité pour les économies des pays africains en termes de dématérialisation et de création de nouveaux circuits économiques. Pour en tirer un bénéfice optimum, il convient de protéger les chaînes de valeur y ayant trait en renforçant les défenses cyber et en dotant leurs sociétés d'une véritable culture de la cybersécurité. Même si la tendance est positive, il n'est pas rare que des cadres travaillant dans des administrations et sociétés publiques africaines utilisent des adresses e-mail se terminant par « @gmail.com », « @yahoo.com », voire « @outlook.com » dans l'exercice de leurs fonctions. Cela dénote une certaine absence de culture de cybersécurité, dont la conséquence est une plus grande vulnérabilité des systèmes nationaux d'information et d'administration et, par suite, des États eux-mêmes.

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Partir d'une faiblesse cybersécurité constatée par l'UIT?

Dans le rapport de 2015 de l'Union internationale des télécommunications (UIT), « Indice de cybersécurité dans le monde et profils de cyber bien-être », la plupart des pays africains étaient en queue du classement mondial au regard de leur engagement et leur état de préparation en matière de cybersécurité. En 2018, le même classement a confirmé que la grande majorité des pays africains sont encore en situation de faiblesse face aux menaces informatiques. Sur 54 pays, seuls Maurice [...] Lire la suite