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Cyberharcèlement: la condamnation du youtubeur Marvel Fitness confirmée en appel

Marvel Fitness a près de 170.000 abonnés sur Youtube. - LIONEL BONAVENTURE © 2019 AFP
Marvel Fitness a près de 170.000 abonnés sur Youtube. - LIONEL BONAVENTURE © 2019 AFP

Une peine "pédagogique et équilibrée". C'est par ces mots que le président de la cour d'appel de Versailles a qualifié la peine qu'il venait de prononcer à l'encontre de Marvel Fitness. Comme en première instance, le youtubeur, suivi par près de 170.000 personnes, a été reconnu coupable de harcèlement moral sur neuf personnes et de violence sur une avocate.

La cour d'appel de Versailles a condamné l'homme de 32 ans à deux ans de prison, dont deux mois ferme. Une peine en deçà de la condamnation prononcée en première instance en septembre 2020. Il avait alors écopé de deux ans de prison, dont un an ferme, avec mandat de dépôt. Ayant déjà effectué deux mois de détention à l'automne 2020, Marvel Fitness ne retournera pas en prison.

"C'est une décision qui reste historique, ce n'est pas fréquent, en terme de sévérité, qu'une peine comme celle-ci soit prononcée, fait valoir Me Laure-Alice Bouvier, avocate des parties civiles et elle-même plaignante. C'est une décision qui envoie un message clair, un très bon message."

Des mois de commentaires, d'insultes ou de publications en ligne

Ce mardi, la cour d'appel a également prononcé l'interdiction pour Marvel Fitness de s'adresser aux parties civiles. Le youtubeur, qui a acquis une certaine notoriété en délivrant ses conseils pour sculpter son corps, est également populaire grâce à ses "dramas", des vidéos dans lesquelles il prenait à partie d'autres acteurs du milieu de la minceur à base de "punchlines" notamment tirées de l'univers Marvel. Des critiques reprises par sa communauté.

Comme en première instance, les parties civiles, en appel, ont relaté des mois et des mois de commentaires, d'insultes ou de publications en ligne. Marvel Fitness a reconnu les propos reprochés mais assuré qu'ils relevaient de la satire. Lors de l'audience d'appel, en juin, Habannou S. avait rompu le silence qu'il avait observé lors de son procès en première instance en reconnaissant "avoir ses torts", mais "sans intention haineuse".

Article original publié sur BFMTV.com