Culture : à Lyon, un dossier sous haute tension
La victoire des écologistes en 2020 n’a pas fait sauter de joie le monde culturel lyonnais. Il faut dire que la promesse d’« états généraux des droits culturels », pour « faire remonter la parole des habitants », n’enthousiasmait pas les grandes institutions. D’autant que ces dernières avaient compris qu’elles étaient sous surveillance depuis que la chambre régionale des comptes avait épinglé les dépenses somptuaires de l’Opéra de Lyon ou de la Villa Gillet…
Dans le domaine culturel comme ailleurs, les écolos ont tout fait pour rassurer, en commençant par confier les délégations à des non-écologistes, Nathalie Perrin-Gilbert (Lyon en commun) à Lyon et Cédric Van Styvendael (PS) à la métropole. Reste qu’en 2021 l’annonce de la fermeture des usines Fagor suivie du départ de Dominique Hervieu de la Maison de la danse a réveillé l’idée d’écologistes anticulture. La démission du président de la Biennale, François Bordry, n’a rien arrangé. Surtout que l’opposition n’a pas tardé à présumer un abandon des grandes ambitions culturelles au profit des seules pratiques d’amateurs. « Est-ce que vous avez entendu un discours de rupture lors de notre arrivée ? » interroge Cédric Van Styvendael, le vice-président de la métropole délégué à la Culture. De fait, les musées et événements existants ont été confortés. Si le modèle des Nuits de Fourvière a été questionné, la subvention de 3,2 millions d’euros (soit un quart du budget du festival) a finalement été sanctuarisée.
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