A Cuba, le pape et le chef de l'Eglise russe feront «l'histoire»

Montage photo réalisé le 5 février 2016, avec le partiarche orthodoxe russe Kirill (d) et le pape François.

Grâce à l’entremise de Raul Castro, une rencontre inédite aura lieu entre le pape François et le patriarche orthodoxe Kirill, le 12 février.

L’annonce de la rencontre a surpris. Le choix du lieu – un trivial aéroport – intrigue. Malgré plusieurs tentatives, ses deux prédécesseurs – Jean Paul II et Benoît XVI – avaient échoué à convaincre Moscou. Le pape François, lui, a bel et bien rendez-vous, vendredi 12 février à l’aéroport de La Havane, avec le patriarche orthodoxe russe, Kirill. Brève, à peine deux heures, la rencontre n’en est pas moins historique. «C’est un événement immense du point de vue des relations entre les confessions chrétiennes et du point de vue politique, estime le théologien orthodoxe Jean-François Colosimo. C’est le dernier reliquat du communisme qui tombe.» Il scelle, de fait, les retrouvailles entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe russe qui, avec 150 millions de fidèles, est la plus puissante au sein de cette branche du christianisme. Le Vatican a rappelé que ce sera «la première rencontre dans l’histoire» entre dirigeants des chrétiens d’Orient et d’Occident, séparés depuis le schisme de 1054.

Ce rendez-vous ne tombe pas du ciel. «ll est en préparation depuis pratiquement l'élection du pape François», précise une source proche du dossier à Rome. Si le pape et le patriarche étaient d’accord depuis plusieurs mois sur le principe, il restait à trouver une date et un lieu. Finalement, c’est le président cubain, Raul Castro, qui a joué les bons offices. Le leader communiste entretient de bonnes relations à la fois avec le Vatican (qui a joué un rôle clé dans le rapprochement entre Cuba et les Etats-Unis) et avec Moscou. Il a donc opportunément invité le patriarche orthodoxe à se rendre dans l’île au moment même où le pape François venait, lui, au Mexique. Le chef de l’Eglise catholique fera donc un petit crochet par La Havane. «Une rencontre en Europe occidentale n’était pas envisageable», explique un spécialiste. Pour (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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