Publicité

Crues dans la Roya: un maire demande le retour de l'armée

Vue aérienne de Breil-sur-Roya touché par des pluies et des crues violentes, le 5 octobre 2020 dans les Alpes-Maritimes, près de la frontière italienne. - Valery HACHE © 2019 AFP
Vue aérienne de Breil-sur-Roya touché par des pluies et des crues violentes, le 5 octobre 2020 dans les Alpes-Maritimes, près de la frontière italienne. - Valery HACHE © 2019 AFP

Le maire de Breil-sur-Roya (Alpes-Maritimes) a demandé ce lundi que l'armée soit de nouveau mobilisée pour venir en aide aux habitants de la vallée de la Roya, toujours obligés de se rationner près d'un mois après les destructions provoquées par la crue du fleuve.

"Cela fait trois jours qu'on n'a pas vu un hélicoptère de l'armée se poser à Breil-sur-Roya où il venait se ravitailler avant de voler au secours des habitants bloqués dans la haute vallée", déplore Sébastien Olharan.

Outre le rétablissement du pont aérien, l'élu demande le retour du génie militaire, parti "depuis dix jours", qui avait aidé à la construction d'une piste provisoire pour Saorge. Coupée en de nombreux endroits par la crue du fleuve le 2 octobre, la route qui permet de desservir Tende, en haut de la vallée, puis l'Italie, est aujourd'hui totalement impraticable. Seul le train, avec un arrêt provisoire à deux kilomètres de Saint-Dalmas-de-Tende, a pu être rétabli le 19 octobre par les équipes de SNCF Réseau.

"Mais le train ne suffit pas à transporter à la fois les voyageurs, les marchandises et le matériel de reconstruction", plaide le jeune maire LR.

4000 personnes sans eau potable

"Il y a 4000 personnes là-haut qui n'ont toujours pas d'eau potable au robinet et qui doivent aujourd'hui se rationner. Nous avons encore besoin de ce pont aérien", alerte Sébastien Olharan.

"On ne peut pas concevoir, quand on voit comment le génie a travaillé après-guerre dans cette vallée pour rétablir les ponts détruits, qu'il ne puisse pas arriver à faire la même chose aujourd'hui", au travers notamment d'installations provisoires, a-t-il relevé.

Le long de cette route emportée par la crue, plusieurs ouvrages d'art sont à reconstruire et cela pourrait durer des années, notamment dans les gorges de Paganin, entre Fontan et Tende, "où il ne reste plus que de la falaise et la rivière". Ces crues exceptionnelles ont provoqué la mort de cinq personnes et fait treize disparus dans les Alpes-Maritimes. Les dégâts sur les infrastructures et les habitations sont estimés à au moins un milliard d'euros.

Article original publié sur BFMTV.com