Croyance. L’Indonésie sous le charme des poupées-esprits

Persuadées qu’elles sont habitées par une âme damnée qu’il faut aider à se réincarner dans un corps humain, de nombreuses célébrités indonésiennes adoptent des “poupées-esprits” en porcelaine et vinyle. Une passion venue de Thaïlande, popularisée par les réseaux sociaux.

“Envoûtée par les poupées-esprits”, titre l’hebdomadaire Koran Tempo en une de son édition du 16 janvier. Photographiée au milieu de ses protégées, “l’envoûtée” s’appelle Queen Athena, connue sur les réseaux sociaux indonésiens comme “la mère des poupées-esprits”.

Cette jeune Balinaise souriante prétend être capable de communiquer avec les esprits qui habitent les 70 poupées qu’elle a adoptées. “Je dois veiller à la manière dont je pense, je parle et j’agis pour les aider à retrouver un bon karma et à se réincarner dans un corps humain”, confie Queen Athena à Koran Tempo.

À lire aussi: Indonésie. L’art délicat des chamans de tigres de Sumatra

Le quotidien précise que cette passion pour les poupées-esprits est arrivée en Indonésie par la Thaïlande. En thaï, on les appelle luk thep, ou “ange-enfant” :

Le propriétaire d’un ‘luk thep’ croit que sa poupée est possédée par un esprit qui apporte chance et prospérité. Il doit donc en prendre soin comme un être humain, en lui fournissant de la nourriture et des vêtements, et en le divertissant.”

En Indonésie, les poupées-esprits ont d’abord séduit les célébrités du showbiz ou des réseaux sociaux et gagnent aujourd’hui le cœur de citoyens ordinaires.

Koran Tempo cite l’exemple d’Angga Wira : “Ce jeune homme a adopté sa deuxième poupée le 2 mai 2020, auprès d’un de ses amis infirmier dans un hôpital qui n’avait plus le temps de s’en occuper en raison de la

[...] Lire la suite sur Courrier international

À lire aussi :