CrowdStrike s’excuse devant le Congrès américain après la panne géante de l’été
Le vice-président de CrowdStrike a présenté des excuses devant une commission du Congrès américain, mardi 24 septembre, pour le “désastre” informatique qui a coûté “des milliards de dollars” à l’économie mondiale le 19 juillet, rapporte The Washington Post.
Les députés de la commission ont “mis sur le gril” Adam Meyers, “exigeant de savoir pourquoi [l’entreprise de sécurité informatique] a déclenché une défaillance technologique en cascade, qui a entraîné l’arrêt des centres d’appel de secours 911, fragilisé les hôpitaux et cloué au sol les passagers des avions dans le monde entier, coûtant plusieurs milliards de dollars”, détaille le quotidien américain.
“Nous ne pouvons pas permettre qu’une erreur de cette ampleur se reproduise”, a martelé le président de la commission, l’élu républicain Mark Green.
Huit millions d’ordinateurs
Adam Meyers a décrit “les erreurs techniques” qui ont conduit la mise à jour défectueuse d’un antivirus à déclencher l’affichage du fameux “écran bleu de la mort” sur 8 millions d’ordinateurs dans le monde. Le “Blue Screen of Death” est le surnom du message d’erreur des PC sous système d’exploitation Windows, de Microsoft. Le jour même du bug, la procédure de redémarrage n’a pu fonctionner que “si quelqu’un expliquait à chaque utilisateur un processus spécifique à sa machine”.
Adam Meyers, qui reconnaît que “l’entreprise s’efforce encore de rétablir la confiance avec ses clients”, a déclaré :
“Nous sommes profondément désolés de ce qui s’est passé.”
Si CrowdStrike ne nie pas sa responsabilité, elle “la présente comme une conséquence de la recherche d’efficacité pour répondre rapidement aux nouvelles menaces en tant qu’entreprise leader du marché”.
La rapidité plutôt que la qualité
Mais le Washington Post évoque cette enquête du média spécialisé Semafor, dans laquelle d’anciens salariés de CrowdStrike affirment que l’entreprise “privilégiait la rapidité à la qualité” et préférait “déployer ses programmes et les améliorer ensuite”. La société conteste ces accusations, mais reconnaît “avoir enfreint les usages”, en recourant notamment à des tests sur un large parc de machines, puis en les implantant chez une poignée de clients “avant de les diffuser partout”. Devant la commission, Adam Meyers “a déclaré que ces pratiques ont été corrigées”.
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