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La Croix-Rouge épinglée pour des heures sup non payées

Le siège de la Croix Rouge française à Paris, le 31 mai 2015

L'association pourrait écoper une amende de 2,8 millions d'euros pour non-respect du code du travail.

«Malheureusement, l’urgence ne prévient pas.» «En aucun cas il n’y a volonté de porter préjudice aux salariés qui accomplissent un travail considérable au quotidien.» La direction de la Croix-Rouge essaie de se sortir de la panade : un rapport de l’inspection du travail, paru dimanche dans le Parisien, accuse l’association de ne pas respecter le code du travail, et notamment de ne pas payer les heures supplémentaires de ses salariés. Ces infractions pourraient coûter jusqu'à 11 millions d'euros à la Croix-Rouge, dont 2,8 millions d’amende… Certains salariés, employés depuis longtemps, trouvent la sanction un peu exagérée.

Que dit l’inspection du travail ?

C’est Eric Laurent, délégué syndical CGC (cadres), qui a alerté l’inspection du travail fin février. «J’interpellais la direction depuis seize mois sur les heures supplémentaires non payées. A chaque fois, on me répondait "oui oui, on va s’en occuper". Et puis, rien. Au bout d’un moment, j’ai considéré qu’il était de mon devoir d’alerter l’autorité administrative.»

L’inspection du travail rapplique aussi sec, raconte-t-il. Un mois après, une délégation était au siège de l’association, où travaillent aujourd’hui 480 salariés, en grande majorité des cadres. Le contrôle n’est pas bien sorcier : comme dans beaucoup d’entreprises, la Croix-Rouge a mis en place en 1999, au moment de la négociation sur les 35 heures, un système de badge à l’entrée. Les salariés pointent en arrivant et repartant. «Cela avait été négocié pour justement s’assurer que la diminution du temps de travail soit bien respectée», explique Eric Laurent, salarié de l’association depuis 1979.

Il tombe de haut en découvrant les conclusions de l’inspection. «J’ai alerté seulement sur les heures supplémentaires non payées et, au final, ils ont trouvé quatre types d’infractions», s’exclame-t-il, énumérant : 3 345 infractions pour (...)

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