Critiquer un constructeur auto en Chine peut couter très cher : ces influenceurs en ont fait les frais
La liberté d’expression n’est toujours pas à la mode en Chine où plusieurs influenceurs ont été condamnés en justice pour avoir critiqué un constructeur de voitures électriques.
Avoir critiqué Nio sur les réseaux sociaux va coûter cher à deux influenceurs particulièrement actifs sur la plateforme Douyin (TikTok en Chine). Comme le rapporte le média Cnevpost ce 14 novembre, la justice a donné tort aux deux influenceurs qui se retrouvent aujourd’hui lourdement sanctionnés pour diffusion d’informations fausses et préjudiciables à la réputation du constructeur chinois.
En Chine, les constructeurs automobiles ne rigolent pas avec leur réputation, c’est presque devenu une question de survie pour eux tant le marché de la voiture électrique est devenu concurrentiel. Les entreprises n’hésitent ainsi pas à poursuivre les auteurs de vidéos qui peuvent leur nuire et de tenter par tous les moyens de décourager les autres de faire de même.
De 38 000 € à 77 000 € de dommages pour Nio
Dans l’affaire qui opposait l’influenceur Cheshiji au constructeur chinois Nio, le tribunal vient de confirmer la décision prise en première instance en jugeant coupable l’auteur des vidéos. Il a ordonné au vidéaste de présenter des excuses publiques à Nio pendant trente jours consécutifs (probablement avec un post épinglé) et de verser des dommages financiers de l’ordre 300 000 RMB – soit 38 700 euros environ – en raison des préjudices économiques causés. À l’origine, l’avocat du constructeur avait demandé l’équivalent de 258 000 € (2 millions de RMB) de dommages,
Crédits photos de l'image de une : Nio événement de lancement en Chine // Source : Nio