La crise du vin rattrape le Portugal
C’est à une histoire “vaste et fascinante”, “remontant à des milliers d’années et couvrant diverses cultures et régions à travers le monde”, que Jornal i s’intéresse cette semaine au détour d’un dossier affiché en une et intitulé “Vin : des dieux à l’enfer”. L’hebdomadaire portugais analyse l’évolution du secteur et les bouleversements structurels qui l’ont conduit à “une crise installée”.
Les premières preuves archéologiques de la production de vin, lit-on d’abord, remontent à environ 6 000 avant J.-C. “Des pots en céramique contenant des résidus de vin ont été découverts dans la Géorgie actuelle, indiquant que la fermentation des raisins était connue et pratiquée à cette époque.” Dans les civilisations anciennes du pourtour méditerranéen, où il avait été exporté par les Phéniciens, le vin était associé à des rituels religieux. Élément central de la culture dans la Grèce antique, il était étroitement lié au culte de Dionysos, le dieu du vin.
Les Portugais, champions de la consommation
Si, après bien des évolutions, le secteur est aujourd’hui en crise, les Portugais restent néanmoins les champions du monde de sa consommation, avec 52 litres de vin bus par habitant en 2023, selon l’Organisation internationale de la vigne et du vin. Les Italiens et les Français complètent le podium. En volume, ce sont les États-Unis (33,3 millions d’hectolitres bus) qui dominent le classement, devant la France (24,4 millions).
Mais même au Portugal, la consommation y a baissé de près de 10 % en un an, comme partout dans le monde. “Une combinaison de facteurs économiques, culturels et démographiques explique cette baisse”, rapporte Jornal i. Notamment l’augmentation du coût de la vie, les campagnes de l’Organisation mondiale de la santé et le changement dans les habitudes de consommation.
Le manque de rentabilité et la forte concurrence, lit-on enfin, métamorphosent désormais le secteur : “Même avec une production moindre, il y a un excédent de vin dans le monde, et de nombreux producteurs dans différents pays détruisent les vignobles – profitant du sol pour replanter de nouvelles cultures – ou même vendent les terres. Le Portugal n’échappera peut-être pas à cette tendance.”
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