Crise politique. Visé par une enquête pour corruption, le chancelier autrichien Sebastian Kurz démissionne

Le dirigeant autrichien a annoncé samedi 9 octobre qu’il quittait ses fonctions. Ce départ donne satisfaction aux Verts, partenaires des conservateurs au sein de la coalition au pouvoir, qui s’apprêtaient à soutenir une motion de défiance pour forcer Sebastian Kurz à démissionner.

Depuis l’annonce mercredi par le parquet de l’ouverture d’une enquête pour corruption, Sebastian Kurz savait que la situation n’était “plus tenable”, résume Der Standard.

“L’ampleur des accusations puis la pression des gouverneurs des Länder autrichiens ont été déterminantes”, estime le quotidien autrichien. Sebastian Kurz est notamment soupçonné d’avoir utilisé par le passé des fonds gouvernementaux pour s’assurer une couverture médiatique favorable.

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Le chancelier conservateur avait jusqu’alors refusé de démissionner, dénonçant des allégations “fabriquées”. Il a finalement décidé de “prendre les devants”, plutôt que de “devoir faire face à la motion de censure qui l’attendait mardi au Parlement, à laquelle il n’aurait probablement pas survécu politiquement”, conclut Der Standard. C’est le ministre des Affaires étrangères, Alexander Schallenberg, qui lui succèdera à la chancellerie.

Une nouvelle rupture de coalition évitée

Partenaires minoritaires du gouvernement, les Verts avaient accru leurs critiques au fil des jours. Vendredi, le vice-chancelier et leader des écologistes, Werner Kogler, avait jugé que Sebastian Kurz n’était “plus apte à exercer ses fonctions ”, à l’issue d’entretiens avec les chefs des autres partis.

“Il était compréhensible que les partenaires de la coalition ne puissent pas envisager de continuer à travailler sans heurts avec un chancelier affaibli par la gravité des faits qui lui étaient reprochés. Il aurait déchiré les Verts et avec eux, la coalition : la troisième

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