Crise de l’énergie et Covid-19 : comment le gouvernement duplique sa communication

Vous ne pouvez visionner ce contenu car vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers. Si vous souhaitez visionner ce contenu, vous pouvez modifier vos choix.

POLITIQUE - « Guerre », « mobilisation générale », « rationnement »… Alors que l’hiver approche et que les tensions autour de l’approvisionnement en énergie s’accroissent, la communication de crise choisie par le gouvernement a un air de déjà-vu.

Comme quelques mois plus tôt en pleine crise du Covid-19, le gouvernement use à foison du champ lexical du champ de bataille. Quand l’ex-Premier ministre Jean Castex évoquait l’absence de « ligne Maginot » face au virus à l’automne 2020, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher parle aujourd’hui de « la mobilisation générale » face aux besoins de sobriété énergétique.

« Nous sommes en guerre, en guerre sanitaire », répétait Emmanuel Macron dans une allocution télévisée le 16 mars 2020. « Nous sommes en guerre. L’énergie fait partie des instruments de guerre utilisés par la Russie, » affirme-t-il ce 5 septembre à l’occasion d’une conférence de presse sur la situation énergétique du pays.

Le retour du Conseil de défense

Dans la méthode aussi, la communication de crise sur le Covid-19 est passée par là. Comme ce fut le cas pendant de longs mois au plus fort de la crise sanitaire, Emmanuel Macron a annoncé la tenue de points hebdomadaires à partir de l’automne. Objectif : informer les Français de l’évolution des stocks en gaz et en électricité. Symbole aussi de la période Covid, le Conseil de défense a fait son grand retour, d’abord avec la guerre en Ukraine puis aujourd’hui, sous le nom de Conseil de défense énergétique.

La comparaison avec la crise sanitaire est parfois poussée à son maximum, à l’image de ces propos d’Olivier Véran sur le niveau de l’inflation : « Je ne vais pas vous faire le coup du pic versus le plateau haut, mais on serait plutôt sur une forme de plateau haut, qu’un pic », a indiqué le porte-parole du gouvernement sur le plateau de BFMTV. Un champ lexical le ramenant quelques mois en arrière, dans sa fonction de ministre de la Santé lors du quinquennat précédent.

À voir également sur Le HuffPost : En 1973, les (gros) efforts des Français pour éviter la pénurie d’énergie

Vous ne pouvez visionner ce contenu car vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers. Si vous souhaitez visionner ce contenu, vous pouvez modifier vos choix.

Lire aussi