Publicité

Crise. En Iran, les marchandes ambulantes à l’assaut du métro

Ces dernières années, de plus en plus de vendeuses se sont installées dans le métro de la capitale iranienne pour gagner leur vie dans un contexte de double crise économique et sanitaire, rapporte le journal iranien Etemaad.

Dans le métro de Téhéran, les femmes enchaînent de multiples travaux pour gagner leur vie. Certaines vendent leurs produits faits maison dans des échoppes lors d’expositions temporaires organisées par la mairie dans les plus de 130 stations [que compte le réseau]. D’autres travaillent comme vendeuses de diverses marchandises dans des boutiques et des kiosques. Peu nombreuses, elles travaillent grâce à des autorisations obtenues auprès de la municipalité de la capitale.

Toutefois, une grande partie des femmes qui travaillent dans le métro sont des marchandes ambulantes dans les wagons. Elles commencent tôt dans la matinée, et passent dans plusieurs trains en changeant de station de temps en temps pour vendre des marchandises bon marché : écharpes, sous-vêtements féminins, faux bijoux, produits de beauté, notamment dans les quelques wagons exclusivement réservés aux femmes.

À lire aussi: Pauvreté. À Téhéran, de plus en plus d’Iraniens vivent en colocation entre familles

Réalisant 25 % des 3 millions de voyages quotidiens effectués dans le métro de Téhéran, les femmes restent une clientèle significative pour ces vendeuses. Mais ces dernières cherchent également d’autres clients en proposant des objets artisanaux, des fleurs, des légumes secs, du safran, des poissons ou des prières écrites sur des bouts de papier. On entend leurs appels partout pour attirer les clients dans les wagons.

Économie de crise

Le métro est l’un des rares espaces publics proposant une clientèle de passage diversifiée, de longues heures de travail et un trafic constant, constituant une opportunité pour ces marchandes ambulantes.

Pendant longtemps, les agents de la mairie ont tenté de les interdire, en confisquant leurs marchandises ou en les empêchant d’entrer dans

[...] Lire la suite sur Courrier international

À lire aussi :