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Crise du gaz en Allemagne : "le niveau d'alerte" activé face à la chute des livraisons russes

"Nous sommes dans une crise gazière. Le gaz est désormais une ressource rare", déclaration du ministre allemand de l'économie. Face à la baisse drastique des livraisons russes, le gouvernement a activé le "niveau d'alerte", deuxième phase d'un plan d'urgence qui en compte trois.

La troisième et dernière étape de ce plan basé sur un modèle de l'Union Européenne, le "niveau d'urgence", permettrait à Berlin d'organiser un rationnement afin répartir les volumes entre particuliers, administrations, industries.

"Confrontation économique avec la Russie"

Les autorité pourront "soutenir" les acteurs du marché pour sécuriser les approvisionnements et faire face aux prix élevés.

"Nous sommes dans une confrontation économique avec la Russie. Le gaz, l'énergie sont utilisés comme une arme contre l'Allemagne. De mon point de vue, il s'agit de détruire ce qui a distingué notre pays au cours des dernières semaines et des derniers mois, et ce qui a distingué l'Europe, à savoir une grande unité, une grande solidarité avec l'Ukraine, et une volonté majeure de payer un prix élevé pour la défense de la liberté", Robert Habeck, ministre allemand de l'économie.

Depuis la semaine dernière, les livraisons via le gazoduc Nord Stream ont baissé de 60%. Si Berlin dénonce une "décision politique", Gazprom avance des problèmes de maintenance.

Ce jeudi, le Kremlin a réagi en qualifiant d"étranges" les accusations de l'Allemagne. "Nos partenaires allemands sont parfaitement au courant des cycles de révision (...) alors c'est vraiment étrange de vouloir qualifier ça de politique", a dit le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Le gouvernement allemand multiplie les appels pour économiser la ressource. Un recours accru au charbon avait déjà été annoncé. Depuis le début de la guerre, Berlin cherche aussi de nouvelles sources d'approvisionnement, tel que le gaz liquéfié américain ou qatari.