Publicité

Crise énergétique : cinq infos à connaître sur les passoires thermiques

Les passoires thermiques sont classés F ou G par le diagnostic de performance énergétique (DPE)
Les passoires thermiques sont classés F ou G par le diagnostic de performance énergétique (DPE)

Dans un contexte de crise énergétique, vivre dans un logement mal isolé et difficile à chauffer pourrait faire drastiquement grimper la facture d’électricité cet hiver.

Les occupants des passoires thermiques seront les premiers impactés par la crise énergétique cet hiver. Mal isolés, ces logements consomment beaucoup d’énergie par rapport aux standards pour être chauffés. Cette surconsommation a pour conséquence de gonfler la facture de gaz et d’électricité, sans que le résultat ne soit optimal. Pour savoir si vous êtes concernés, il suffit de jeter un oeil au diagnostic de performance énergétique (DPE), normalement remis par le propriétaire. Les logements classés F ou G, qui consomment plus de 330 kWh/m2 par an, sont considérés comme des passoires thermiques.

Plus de 5,2 millions de résidences principales concernées

Le ministère de la Transition écologique estime qu’il y a environ 5,2 millions de passoires énergétiques sur les 30 millions de résidences principales françaises au 1er janvier 2022. Cela correspond à 17% du parc immobilier. Ce nombre serait cependant sous-estimé pour la Fédération nationale de l’immobilier qui table davantage sur "7 à 8 millions" de logements de ce type.

Les grands logements ne sont ne sont pas les pires

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les logements de petite surface constituent la majorité des passoires énergétiques. Près d’un tiers des habitations de 30 mètres carrés sont mal classées d’après l’étude Caractéristiques des résidences principales selon leurs étiquettes DPE – SDES, contre seulement un huitième des surfaces plus grandes. Cela pourrait s’expliquer par les matériaux utilisés pour les parois ou par la méthode de calcul du DPE. La consommation d’électricité par m2 est généralement plus élevée pour les petites surfaces.

Il y a plus de passoires thermiques dans les zones rurales et à Paris

D’après les estimations du ministère de la Transition écologique, il y a plus de passoires thermiques dans les zones rurales que dans les grandes villes à une exception près : la région parisienne. 22% d'entre elles se situent en zone rurale, contre 24% à Paris. Cela peut s’expliquer par la plus forte concentration de logements anciens, construits entre 1948 et 1974, qui n’ont pas été rénovés. A contrario, les habitations à loyer modéré (HLM), souvent récentes et rénovées régulièrement, sont généralement mieux loties que les locations privées.

En 2023, une passoire thermique sera considérée comme un logement indécent

À compter du 1er janvier 2023, un logement sera considéré comme indécent lorsque "sa consommation d'énergie (chauffage, éclairage, eau chaude, ventilation, refroidissement...), estimée par le DPE sera supérieure à 450 kWh/m2 en France métropolitaine. Au-delà, ils vont être interdits à la location et les locataires pourront se retourner contre leur propriétaire pour demander la réalisation des travaux de rénovation énergétique. Des aides telles que MaPrimeRénov’ ont été mises en place pour aider les propriétaires à passer le cap.

Les passoires énergétiques favorisent les problèmes de santé

Outre le prix de la facture, les gaz à effet de serre néfastes pour la planète, les passoires thermiques favorisent les problèmes de santé. Logement froid et humide, moisissures… La fondation Abbé Pierre explique que vivre dans une passoire thermique entraîne des risques de développer des pathologies respiratoires, ostéo-articulaires, neurologiques et psychologiques. Au total, la rénovation énergétique d’1,3 million de passoires thermiques permettrait d’économiser une dépense santé de près de 10 milliards d'euros par an, estime une étude du ministère de la Transition écologique. Une dépense qui n'est pas à négliger d'autant que la probabilité moyenne qu'un occupant de logement classé G contracte une maladie dans les douze prochains mois "est de 1 sur 18".

VIDÉO - Vente immobilière : jusqu’à 19% de décote sur les passoires thermiques