Crise de confiance à la tête de la Libye

Faïez el-Serraj, le 17 juillet à Tunis. Le Premier ministre libyen s'est vu rejeter mercredi la confiance du Parlement de Tobrouk.

Après cinq mois de tergiversations, le Parlement de Tobrouk a enfin voté. Il a rejeté le gouvernement d'union nationale du Premier ministre, Faïez el-Serraj, soutenu par la communauté internationale.

Il lui faut en passer par là pour asseoir son autorité : Faïez el-Serraj, Premier ministre du gouvernement d’union nationale libyen soutenu par les Nations unies, attendait depuis le 30 mars le vote de confiance du Parlement de Tobrouk. Depuis son arrivée surprise à Tripoli, par la mer, en provenance de Tunis, l’homme s’échine en effet à faire reconnaître son gouvernement par toutes les institutions du pays, déchiré depuis la révolution qui a renversé Muammar al-Kadhafi en 2011. Conformément à l’accord de Skhirat, signé au Maroc en décembre par toutes les parties, il devait notamment obtenir la confiance des deux Parlements rivaux : celui de Tripoli, dit Congrès général national, et celui de Tobrouk, aussi appelé Chambre des représentants.

Dans l’Ouest, il y est parvenu tant bien que mal. Le gouvernement élu par le Congrès général national a rapidement consenti à lui céder le pouvoir. Peu à peu, l’administration d’El-Serraj s’est installée et imposée à Tripoli. Mais à Tobrouk, dans l’Est, le blocage perdure. La Chambre des représentants aura traîné des pieds pendant plus de cinq mois avant d’organiser le vote de confiance, mercredi. Jusqu’ici, elle n’avait jamais réussi à atteindre le quorum nécessaire. «Il y a eu des violences contre des députés de l’Ouest en avril et, depuis, certains parlementaires boycottaient la Chambre», explique Mattia Toaldo, analyste à l’European Council on Foreign Relations. Elle a finalement pu se prononcer en réunissant 101 députés sur 198. Mais les parlementaires réunis à Tobrouk ont clairement rejeté le gouvernement d’union nationale, avec 61 voix contre, 39 abstentions et une voix pour.

Uncamouflet pour El-Serraj

«Un petit noyau dur de députés fédéralistes, qui craint que l’Est soit marginalisé en cas d’instauration d’un pouvoir central (...)

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