Crise au CNOSF: "Je l’ai fait pour le sport français", Henriques explique les raisons de son départ

Crise au CNOSF: "Je l’ai fait pour le sport français", Henriques explique les raisons de son départ

Les premiers mots de Brigitte Henriques depuis la fracassante annonce de son départ. Alors qu’elle avait prévu un vote de confiance ce jeudi sur fond de crise, Brigitte Henriques a finalement devancé tout le monde en annonçant qu’elle quittait la présidence du CNOSF. Quelques heures plus tard, elle s’est présentée devant les salariés de l’instance pour en expliquer - très brièvement - les raisons.

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"Je l’ai fait pour le sport français, a-t-elle seulement commenté lors d’un discours. Je voudrais remercier les salariés du CNOSF. J’ai traversé des moments difficiles et douloureux, s'il y a bien des personnes qui m’ont aidé pour tenir, ce sont mes deux enfants."

Si Brigitte Henriques a choisi de ne pas attiser les tensions dans son discours, son avocat, Me Arash Derambarsh, a quant à lui réagi de manière virulente à l'annonce de la démission de sa cliente. Il allume Denis Masseglia, son prédécesseur qui avait appelé à son départ la semaine dernière, mais aussi la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, pour son manque de soutien.

"J’apporte tout mon soutien à Madame Brigitte Henriques qui a fait plus pour les athlètes victimes de violences que tous ses prédécesseurs au CNOSF, notamment Monsieur Masseglia, a-t-il déclaré dans un communiqué cinglant. Elle n’a cessé d’être harcelée et diffamée durant son mandat. Et je regrette que Madame la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, n’a jamais soutenu ouvertement et fermement ma cliente alors qu’elle était victime de violences. Je suis d’ailleurs surpris car Madame la ministre a toujours affirmé être une fervente partisane des femmes victimes de violences. Cela ne vaut pas pour tout le monde visiblement."

Estanguet: "Retrouver un climat d’apaisement et de stabilité est une urgence"

Tandis qu’Astrid Guyart, qui va assurer l’intérim à la tête du CNOSF, a salué "une décision courageuse", Tony Estanguet a tenu à rendre hommage à Brigitte Henriques. "Je veux remercier et saluer sincèrement Brigitte Henriques pour son engagement au service du sport français. Pendant ces deux dernières années, elle a été à chaque instant aux côtés de Paris 2024 pour promouvoir le rôle du mouvement sportif au sein de l'ensemble de nos programmes, a indiqué le patron de l’organisation des JO de Paris. Aujourd’hui, à un an des Jeux, j'en appelle à la responsabilité collective. Retrouver un climat d’apaisement et de stabilité est une urgence pour que le mouvement sportif soit au cœur de la réussite des Jeux"

La crise, qui couvait depuis de longues semaines, a éclaté la semaine dernière lors du conseil d’administration au cours duquel Denis Masseglia, prédécesseur de Brigitte Henrique à la présidence de 2009 à 2021, a réglé ses comptes avec cette dernière. Il l’a ainsi invitée à quitter ses fonctions en listant toute une série de polémiques ayant entouré son mandat ces derniers mois: des frais de taxis, le départ de Didier Seminet, les dépenses pour la gestion des crises, le vol d’une carte bleue et des opérations de communication "diligentées sous pavillon CNOSF" alors qu’elles "concernaient des affaires strictement personnelles".

Article original publié sur RMC Sport