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Crash en Egypte : «Un petit explosif suffit pour faire sauter un Airbus»

Un débris de l'avion de la Metrojet, retrouvé dans le Sinaï, après le crash survenu le 31 octobre.

Moscou a confirmé la thèse de l'attentat, suite à la découverte de traces de poudre sur des débris. Comment les terroristes ont-ils pu s'y prendre ? Gérard Arnoux, expert aéronautique, avance un scénario.

C’est confirmé, le vol 9268 de la compagnie russe Metrojet, qui s’est crashé le 31 octobre en Egypte, a bien été la cible d’un attentat terroriste. Des traces de poudre ont été retrouvées sur les débris, a déclaré mardi le président russe, Vladimir Poutine, prouvant la présence d’un engin explosif à bord de l’Airbus A321. La thèse de l’explosion en vol — accidentelle ou criminelle — avait déjà été retenue par de nombreux experts, en raison de la grande dispersion des débris sur le sol. Gérard Arnoux, président du Comité de veille de la sécurité aérienne, avait, dès les premiers jours qui ont suivi le drame, avancé l’hypothèse d’un attentat. Ancien pilote chez Air France, il connaît parfaitement la gamme des Airbus A320.

Pourquoi aviez-vous écarté l’hypothèse d’une explosion accidentelle ?

Parce qu’un Airbus n’explose pas comme ça. Il y a deux possibilités pour que la déflagration soit provoquée par une défaillance technique. La première, c’est l’explosion des réservoirs centraux. Mais, après le crash du vol TWA 800 en 1996 [les enquêteurs ont retenu la thèse de l’explosion du réservoir de carburant, en raison d’un court-circuit, ndlr], tous les câblages des A320 ont été revus. La deuxième possibilité, c’est le défaut de structure. Cet avion avait fait un toucher de queue en 2001 lors d’un atterrissage au Caire. Mal réparé, il peut y avoir des conséquences.

Mais vous avez très vite penché pour l’attentat…

Oui. La queue de l’appareil se trouvait à plusieurs kilomètres de la zone du crash. Donc ce n’est pas une explosion des réservoirs centraux. Pour moi, une personne, un bagagiste par exemple, a très bien pu placer une bombe dans la soute arrière, une soute vrac où il n’y a pas de conteneurs. Un petit explosif suffit, la charge n’a pas besoin d’être très (...)

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