Crash en Corée du Sud : pourquoi les boîtes noires n’apporteront aucune réponse

Crash en Corée du Sud : pourquoi les boites noires n’apporteront aucune réponse (Photo prise sur le lieu du crash en Corée du Sud)
- / AFP Crash en Corée du Sud : pourquoi les boites noires n’apporteront aucune réponse (Photo prise sur le lieu du crash en Corée du Sud)

CORÉE DU SUD - Elles ne fourniront aucun indice. Il n’y a pas grand-chose à tirer des deux boîtes noires du Boeing de Jeju Air qui s’est écrasé le 29 décembre à Muan, en Corée du Sud. En effet, elles ont cessé d’enregistrer quatre minutes avant l’accident qui a tué 179 des 181 passagers, a annoncé ce samedi 11 janvier le ministère des Transports sud-coréen.

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« L’analyse a révélé que l’enregistreur vocal du cockpit (CVR) et l’enregistreur des données de vol (FDR) n’enregistraient pas durant les quatre minutes précédant la collision de l’avion » avec le mur qui se trouvait en bout de piste et a fait se disloquer l’appareil, a indiqué le ministère dans un communiqué.

L’enregistreur de données de vol garde en mémoire des paramètres tels que la vitesse et l’altitude de l’appareil, mais aussi quantité d’autres variables, grâce à de nombreux capteurs. L’enregistreur vocal du cockpit conserve, lui, les conversations des pilotes. Ces informations permettent normalement d’avoir plus d’éléments pour comprendre ce qui s’est passé avant un crash.

Enquêter sur la perte des données

L’équipe d’investigation « s’engage à faire de son mieux pour déterminer avec précision la cause de l’accident », a assuré le ministère, disant que « des données diverses » devaient être étudiées.

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Les autorités ont prévu « d’enquêter sur la cause de la perte de données », souligne le communiqué. Des investigations conjointes entre experts sud-coréens et américains, dont de Boeing, ont été lancées après le drame.

Ce Boeing 737-800 de la compagnie low-cost sud-coréenne Jeju Air, en provenance de Bangkok, avait atterri sur le ventre à l’aéroport de Muan (sud-ouest) et s’était fracassé contre l’obstacle. Au total, 179 passagers sont morts. Seuls une hôtesse et un steward ont survécu à l’accident, la pire catastrophe aérienne survenue en Corée du Sud à ce jour.

La piste de la collision avec des oiseaux étudiée

Les pistes évoquées jusque-là pour expliquer l’accident du vol Jeju Air 2216 sont une collision avec des oiseaux et un dysfonctionnement du train d’atterrissage. La présence en bout de piste de l’obstacle percuté par l’avion -- un outil d’aide à la navigation installé sur une butte renforcée au béton -- fait également l’objet d’une enquête.

Avant l’accident, le pilote avait envoyé un message d’alerte concernant un choc avec des oiseaux avant d’annuler sa première tentative d’atterrissage. À son deuxième essai, le train n’était pas sorti.

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Mardi, l’enquêteur principal Lee Seung-yeol avait déclaré aux journalistes que « des plumes ont été trouvées » dans l’un des moteurs de l’avion, précisant toutefois qu’une collision avec un oiseau n’entraînait pas une panne de moteur immédiate.

« Nous devons déterminer si les deux moteurs ont été touchés. Il est certain que l’un des moteurs a subi une collision avec un oiseau », avait-il poursuivi.

Enquête et perquisitions

Les autorités ont mené plusieurs perquisitions en lien avec l’accident, dont à l’aéroport de Muan et dans les bureaux de Jeju Air à Séoul. Le patron de la compagnie, Kim E-bae, a interdiction de quitter le territoire.

Au Parlement, les partis rivaux ont formé une commission conjointe pour faire la lumière sur ce crash.

Le ministre des Transports, Park Sang-woo, a lui proposé de démissionner, selon son porte-parole.

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