Crash au Kazakhstan: le président azerbaïdjanais accuse Moscou de chercher à "étouffer l'affaire"

Le président azerbaïdjanais a accusé, ce dimanche 29 décembre, Moscou d'avoir voulu cacher les causes du crash au Kazakhstan.

Le président azerbaïdjanais a accusé, ce dimanche 29 décembre, la Russie d'avoir voulu cacher que l'avion de la compagnie nationale qui s'est écrasé mercredi 25 décembre au Kazakhstan avait essuyé des tirs provenant du territoire russe, et réclamé des excuses publiques de la part de Moscou.

Ilham Aliev a estimé que les diverses versions des faits avancées par la Russie après le crash "montrent clairement que la partie russe voulait étouffer l'affaire". "Admettre (sa) culpabilité, présenter des excuses en temps utile à l'Azerbaïdjan, qui est considéré comme un pays ami, et informer le public à ce sujet, voilà autant de mesures et d'étapes qui auraient dû être prises", a-t-il dit à la télévision nationale, selon l'agence d'État Azertag.

Selon lui, Bakou a adressé trois revendications dès le 27 décembre: des excuses, une reconnaissance de culpabilité et la sanction des responsables. "La première a été entendue samedi (avec les excuses de Vladimir Poutine, ndlr). J'espère que les autres conditions seront acceptées aussi", a-t-il insisté.

Depuis mercredi, jour du crash de cet avion au Kazakhstan après avoir échoué à atterrir à Grozny dans le sud de la Russie, les soupçons se précisent autour d'un tir de la défense antiaérienne russe.

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Le président russe Vladimir Poutine a, selon un communiqué du Kremlin, présenté des excuses à Ilham Aliev samedi pour l'incident, reconnu des tirs mais n'a pas admis que l'avion avait été frappé par erreur par l'armée russe. Il a également affirmé que la zone était alors sous l'attaque de drones ukrainiens.

Le président azerbaïdjanais a lui publiquement pointé la "culpabilité" de la Russie, lors d'un entretien à la télévision nationale, tout en relevant que l'"avion a été touché par accident".

L'appareil a "été rendu incontrôlable par des moyens militaires de brouillage électroniques" dans le ciel de Grozny et "sa queue a été également gravement endommagée" par des tirs depuis le sol russe, a-t-il dit à la télévision, selon l'agence d'Etat Azertag.

Article original publié sur BFMTV.com