Crash aérien au Brésil : un voyageur arrivé trop tard à la porte d'embarquement échappe au drame
Un passager raconte qu'il devait initialement embarquer dans l'avion Voepass qui s'est écrasé vendredi 9 août près de Sao Paolo. Mais parce qu'il est arrivé en retard à la porte d'embarquement, il a échappé au pire.
Une erreur qui lui a finalement sauvé la vie. Un Brésilien raconte à la chaîne de télévision Globo qu'il devait initialement prendre l'avion qui s'est écrasé vendredi 9 août près de Sao Paolo faisant 62 morts, mais qu'il est arrivé trop tard à l'embarquement.
Après sa journée de travail à l'hôpital, Adriano Assis se rend vendredi comme prévu à l'aéroport de Cascavel, dans l'État du Parana, dans le sud du Brésil, pour prendre l'avion qui doit l'emmener jusqu'à Sao Paolo.
"Quand je suis arrivé, j'attendais mon vol, mais les tableaux d'affichage et les hauts-parleurs n'indiquaient rien. Il n'y avait personne au comptoir", raconte-t-il. Pensant avoir le temps avant de décoller, la porte d'embarquement étant fermée, Adriano Assis décide de prendre un café.
Un peu plus tard, il demande conseil à un employé de l'aéroport, mais il est déjà trop tard. "Le type m'a dit que je ne pouvais plus embarquer car on était une heure avant le décollage", se souvient-il. Adriano Assis s'est en réalité trompé de porte d'embarquement, confondant deux compagnies aériennes.
Agacé par la situation, Adriano Assis explique qu'il en vient même à "se disputer" avec l'homme qui refuse sa montée à bord de l'avion.
"Il m'a sauvé la vie"
Ce qu'Adriano Assis ignore, c'est que l'appareil dans lequel il devait embarquer s'écrasera quelques heures plus tard, pour des raisons encore inconnues, ne laissant aucun survivant.
"Il m'a finalement sauvé la vie", confie l'heureux retardataire avec émotion, racontant s'être jeté dans les bras de son bienfaiteur quand il a appris le crash.
Au moins deux autres personnes qui devaient voyager à bord de l'avion de la compagnie Voepass ont assuré au média brésilien CGN avoir elles aussi rencontré des difficultés à se repérer dans l'aéroport et s'être vu refuser d'embarquer, évitant ainsi l'accident.
Trois jours de deuil national au Brésil
L'avion de la compagnie brésilienne Voepass était du constructeur franco-italien ATR, une filiale d'Airbus et de Leonardo. Après une chute brutale, il s'est écrasé à Vinhedo, localité de 76 000 habitants située à quelque 80 kilomètres au nord-ouest de Sao Paulo.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a décrété trois jours de deuil national, déplorant un "tragique accident".
Le Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) français a annoncé ce lundi qu'il participera à l'enquête portant sur ce crash en épaulant le Centre d'investigation et de prévention des accidents aéronautiques du Brésil (Cenipa), l'appareil impliqué dans l'accident ayant été fabriqué en France.